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LOSAKO
29 janvier 2008

RDC: premiers accrocs sérieux au cessez-le-feu au Nord-Kivu

SOLDDDes groupes armés rivaux s'accusent mutuellement d'avoir violé lundi le cessez-le-feu instauré au Nord-Kivu, à peine cinq jours après l'engagement des belligérants locaux à cesser les hostilités dans cette région de l'est de la République démocratique du Congo.

Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le mouvement du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, et les Patriotes résistants congolais (Pareco), une milice d'auto-défense Maï Maï regroupant des combattants issus de plusieurs ethnies, se sont rejetés la responsabilité du déclenchement des hostilités.

"Les Pareco et FDLR (rebelles hutus rwandais) ont attaqué ce matin (lundi) nos positions" près de Ngungu, localité située à environ 40 km à l'ouest de la capitale provinciale Goma, a déclaré à l'AFP Séraphin Mirindi, porte-parole militaire du CNDP.

"C'est une violation grave du cessez-le-feu", a-t-il ajouté.

De son côté, le porte-parole des Pareco, Museveni Sendungu, a accusé les hommes du CNDP d'avoir "attaqué les premiers". "Nous n'allions pas rester les bras croisés", a-t-il dit à l'AFP.

La Mission de l'ONU en RDC (Monuc) a annoncé avoir envoyé des patrouilles pour vérifier "des allégations de violation du cessez-le-feu".

"Nous avons reçu des informations concernant des combats entre différentes factions du CNDP et des Maï Maï", a déclaré à l'AFP Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Monuc au Nord-Kivu.

Aucun bilan de ces accrochages, qui ont cessé dans l'après-midi selon les belligérants, n'était disponible lundi soir.

"Nous avons aussi reçu des informations sur des accrochages entre des rebelles hutus rwandais entre eux, et entre des rebelles hutus rwandais et le CNDP. Nous avons lancé des patrouilles pour vérifier ces allégations", a-t-elle ajouté.

Le 23 janvier à Goma, capitale du Nord-Kivu, tous les groupes armés congolais actifs dans les deux Kivu (Nord et Sud) ont signé un "acte d'engagement" pour une cessation immédiate des hostilités dans ces régions en proie à des violences incessantes et qui comptent actuellement plus d'un million de déplacés.

Conformément à cet acte, le gouvernement congolais a décrété le 24 janvier un cessez-le-feu dans les deux provinces, et les responsables des groupes armés ont transmis deux jours plus tard l'ordre de cessation immédiate des hostilités à leurs troupes sur le terrain.

"L'ordre formel de cesser le feu a été donné à tous. Il n'est plus question d'utiliser l'argument des délais de transmission de cet ordre pour justifier" des actions belliqueuses sur le terrain, a souligné Mme van den Wildenberg.

La Monuc "appelle fermement tous les groupes armés à respecter leurs engagements", a-t-elle ajouté.

Lundi, des représentants des neuf groupes armés du Nord-Kivu étaient réunis au siège de la Monuc à Goma pour discuter des modalités de la mise en place d'une commission technique pour le désengagement et la démobilisation de leurs troupes. Les discussions devraient se poursuivre mardi.

"Il y aura des accrocs, des blocages. Et c'est normal au début. Mais il faut absolument faire pression sur les chefs des groupes armés pour qu'ils disciplinent leurs troupes, ou on va à la catastrophe", a estimé un observateur international à Goma.

L'acte de Goma a été salué unanimement par la communauté internationale, qui a appelé à sa mise en oeuvre rapide.

Plusieurs observateurs internationaux doutent toutefois de la bonne foi des chefs belligérants et, pour une partie d'entre eux, de leur emprise réelle sur leurs troupes.

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LOSAKO
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