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LOSAKO
22 février 2008

Les juges reprennent du service : Les professeurs d’université en grève illimitée !

magistrats_congolais2A l’issue d’une Assemblée générale hier jeudi 21 février, l’APUKIN a annoncé la reprise de la grève pour une durée indéterminée. L’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa responsabilise le Gouvernement qui n’aurait pas tenu ses promesses.

Après les profs, à qui le prochain tour ?

Ça y est, c’est fait. Le pire que craignaient certains observateurs est arrivé à l’ESU. L’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN), qui s’est réunie comme annoncé hier jeudi 21 février 2008, a décidé de poursuivre la grève suspendue fin décembre 2007. Les professeurs de l’Unikin conditionnent toute reprise des cours par une augmentation salariale et l’amélioration des conditions de travail. On attend voir si les autres universités publiques inégalement réparties sur le territoire national vont suivre. Il y a lieu de relever que lors du précédent mouvement de grève, le Nord et Sud-Kivu, la Province Orientale et le Katanga, pour ne citer que ces provinces, avaient poursuivi normalement l’année académique.

Et ici à Kinshasa, tous les établissements publics ne partagent pas l’option prise par l’APUKIN. Il y a l’IFASIC, à moins que le Secrétaire général académique Mbikayi ne se dédise, qui a annoncé plus d’une fois aux étudiants que les cours vont continuer. Si l’on comprend bien, ce n’est pas parce que les profs de l’IFASIC ne se sentent pas concernés dans les revendications salariales de l’APUKIN. C’est surtout parce qu’ils ont perçu beaucoup d’argent des étudiants. 170 dollars américains par étudiant. En son temps, le Comité de gestion de l’IFASIC justifiait ce montant pour suppléer aux salaires modiques payés par le Gouvernement. Depuis la rentrée académique, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. L’enveloppe salariale allouée à l’ESU a connu une croissante géométrique.

A l’IFASIC, à l’ISC, à l’ISP Gombe, à l’UPN et ailleurs où les frais académiques coûtent les yeux de la tête aux parents pauvres, les profs auraient difficile à justifier la légitimité de leurs revendications vis-à-vis de leurs étudiants. Ceux-ci ayant payé pour acquérir la connaissance. C’est l’Etat congolais qui est l’employeur, répondra-t-on. Mais que feront les professeurs de l’accord passé avec les étudiants ? On va sans doute s’en moquer. Et les profs d’université, avant de placer très haut leurs exigences, devaient se remettre en question. Quelle est la qualité du service qu’ils rendent à la nation congolaise ? Les étudiants quittent l’université avec un diplôme qui ne correspond pas aux connaissances acquises. C’est tout le monde qui est roulé dans cette descente aux enfers de l’université en RDC. D’abord, les étudiants qui ne sont pas compétitifs sur le marché. Puis, les parents qui se trompent sur la formation de leurs enfants. Enfin, l’Etat congolais qui croit investir dans la jeunesse.

Qui est à blâmer ?

Le parent qui organise les fêtes de collation de grades académiques sachant que son enfant a commencé à acheter les cotes depuis le TENAFEP, l’étudiant qui se console, l’Etat congolais qui faillit à son devoir ou le petit professeur qui fait du commerce de points ? A ce propos, il importe ici de signaler que le commerce de cotes se fait sous de formes diverses. L’information n’est pas une nouvelle pour les services, ni pour tout homme ayant passé par l’écritoire. Il y a des profs qui se font du pognon avec la vente obligatoire de syllabus, certains transmettent sexuellement les points et d’autres qui les vendent comme du petit pain.

Le ministre de l’Enseignement Supérieur, Universitaire et Recherche Scientifique devait, s’il tient à marquer son passage dans l’équipe Gizenga, assainir le milieu. Le secteur est très important pour l’abandonner à des gens corrompus, immoraux et sans principes. En attendant que le ministre de l’ESURS mette au point un programme de renouvellement de cadres, s’il pouvait s’inspirer de son collègue de la Justice qui a proposé et obtenu un coup de balai à la magistrature.

L’Etat a aussi sa part de responsabilité dans tout ce qui arrive à l’ESURS. La part du Budget accordée à l’éducation est plus qu’insuffisante, moins de 3%, le budget lui-même étant modique. Dans un Etat sérieux comme le Sénégal, 40% du budget national sont alloués à l’éducation.

Dans plusieurs milieux, on continue toujours de se demander du bien fondé de la paie de la bourse aux étudiants finalistes. Comme si le non payement de la bourse empêchait les étudiants de suivre normalement les cours. Au lieu de dilapider les moindres ressources, on ferait mieux d’améliorer les conditions d’études.

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Commentaires
C
salut moi je pense que le gouvernement a tort de ne pas<br /> écouté les prof;dant quel pays vs déjà vue un professeur d'unuversité toucher 500$ ce la mauvaise foit de la part du gouvernement gizenga <br /> au momment ou les députes touche 6000$.donc les prof on quelque part raison de revendiqué leurs salaire.merci.
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