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LOSAKO
19 avril 2008

En 2008 ou 2009 ? Elections locales : du brouillard

electrice_voteA quand les élections urbaines, municipales et locales ? En 2008, selon Apollinaire Malumalu, de la Commission électorale indépendante ? Ou en 2009, selon Alan Doss, patron de la Monuc et représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu ? Electeurs et leaders des partis politiques congolais sont déboussolés par ces deux annonces contradictoires. Il revient au gouvernement et à ses partenaires de dissiper le brouillard qui inquiète tant.

Un pavé dans la mare, signé Alan Doss. Le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC et patron de la Monuc a déclaré à New York, en marge de la réunion spéciale du Conseil de sécurité sur l’Afrique que «la Monuc se prépare, dans le cadre des élections locales prévues (en RDC) en mai 2009, à soutenir le recensement de millions de nouveaux électeurs qui n’ont pu participer aux élections présidentielle et parlementaires de 2006, soit parce qu’ils étaient mineurs, soit parce qu’ils étaient réfugiés ou déplacés».

Déclaration qui contraste pourtant avec les assurances données, il y a peu de temps, par le président de la Commission électorale indépendante. Concernant les échéances des derniers scrutins de l’ère post-Transition, l’abbé Malumalu avait affirmé, le lundi 24 mars 2008, à une rencontre des femmes organisée par la Division électorale et la section Genre de la Monuc, qu’ils seraient organisés avant la fin de l’année 2008.

C’est sûr que Malumalu comptait, une fois de plus, sur l’appui financier et matériel du PNUD. Il avait estimé le coût global des opérations à 120 millions de dollars Us, dont 86 millions proviendraient des Nations Unies tandis que le gouvernement congolais participerait à hauteur de 25 millions, à constituer par des dotations budgétaires mensuelles.

Le reste du financement pouvant être pris en charge par d’autres partenaires, non encore identifiés.

LE GOUVERNEMENT INVITE A REAGIR

Le gouvernement, la CEI et le PNUD se sont-ils rendu compte de leur incapacité à réunir des ressources financières indispensables dans les délais ? Y aurait-il eu concertation préalable entre ces différentes parties avant la sortie médiatique du représentant de Ban Ki-moon depuis New York ? Que se passe-t-il actuellement dans les hautes sphères dirigeantes en rapport avec les élections locales ?

Le gouvernement, par devoir de responsabilité, est invité à réagir à la déclaration d’Alan Doss. Dans son intérêt, il devra fixer les milliers de candidats maires des communes urbaines, conseillers municipaux, bourgmestres, chefs de secteurs, conseillers de secteurs ou de chefferie. Ses précisions sont mêmement attendues par les leaders des partis et regroupements politiques ainsi que, pourquoi pas, les militants qui ont des choix à exprimer dans les urnes. Entretenir le flou sur un dossier aussi sensible que celui des élections ne peut qu’engendrer frustrations et turbulences.

Hypothétique, désormais, à cause de l’apparente discordance entre la Monuc et la CEI, la date des élections urbaines, municipales et locales a le malheur de créer davantage de malaise que de sérénité dans les milieux politiques. Le gouvernement a intérêt à rassurer les citoyens. Il doit avoir le courage, en cas de besoin, de justifier le report ou l’annulation des scrutins attendus.

Pour sa part, Le Potentiel, dont la capacité d’anticipation n’est plus à démontrer, avait exprimé le doute, dans son édition du 26 mars 2008, quant à la probabilité d’organiser le dernier tour du cycle électoral au courant de l’année 2008. Des arguments avaient été développés, à ce sujet, pour expliquer le scepticisme du quotidien de l’avenue du Bas-Congo.

RESPECTER LE DROIT A L’INFORMATION

En dehors de l’obstacle financier, Le Potentiel avait évoqué la perte de la carte d’électeur par de nombreux citoyens ; la disparition ou la destruction des ordinateurs et des véhicules utilisés lors de précédents scrutins législatif et présidentiel. Dans ces conditions, il ne paraît pas plausible de respecter le calendrier. D’où notre soutien à la logique de la déclaration du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu.

Par ailleurs, au-delà des facteurs exogènes précités, qui justifient amplement le report des élections urbaines, municipales et locales, on peut s’interroger sur l’opérationnalité des maires des communes urbaines, conseillers municipaux, bourgmestres, chefs de secteurs, conseillers de secteurs ou de chefferie élus en 2009.

Ils auront tout juste le temps de préparer leur réélection en 2011, fin de l’actuelle législature pour les parlementaires et du mandat du président de la République.

L’autorité leur accorderait-elle une dérogation pour jouir du pouvoir, eux aussi, pendant 5 ans ? Des éclaircissements s’imposent. Si ce n’est pas le cas, faut-il les épuiser, en les poussant à s’engager physiquement, matériellement et financièrement dans une compétition électorale à l’issue de laquelle ils n’exerceront qu’en moins de deux ans (2009-2011) ?

Tout compte fait, s’il s’avère qu’il existe des conditions objectives pouvant justifier le report des élections locales, il serait déraisonnable, et donc suicidaire, de forcer la nature. Mais, le gouvernement et ses partenaires ont l’obligation de respecter, en tout temps, le droit du peuple congolais à l’information. La problématique des élections locales vaut un test. Le Potentiel

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