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LOSAKO
21 juin 2008

Qui tire les ficelles (politiques) dans les coulisses de l’affaire Bemba ?

RTEmagicC_justcpi_jpgLe procureur près la CPI voulait faire transférer le prévenu Jean-Pierre Bemba à La Haye, dès ce week-end. Les avocats de la défense ont obtenu un "sursis" grâce à une ordonnance du tribunal de première instance de Bruxelles.

C’est une course de vitesse qui est engagée entre le procureur près la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno Ocampo et les avocats de l’ancien vice-président de la RD Congo et sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo. Un mois après l’arrestation du leader du MLC (Mouvement de libération du Congo), ce magistrat se débat comme un beau diable pour de ne pas lâcher son «gros poisson», selon la trouvaille de la presse occidentale.

Depuis quelques jours, des informations ont fait état du transfert, ce week-end, du prévenu Bemba au siège de la CPI à La Haye. C’est ainsi que, dès jeudi 19 juin, la défense a assigné, en référé, autrement dit en extrême urgence, l’Etat belge – représenté par le ministre de la Justice – devant le président du tribunal de première instance de Bruxelles. Enjeu : faire stopper le processus de transfert jusqu’à l’épuisement des recours introduits devant les juridictions du royaume en vue d’obtenir la libération provisoire de Bemba. Contrairement aux habitudes en vigueur au palais de Justice de Bruxelles, l’audience extraordinaire a eu lieu vendredi à 8 h00.

Le président de cette juridiction a pris une ordonnance astreignant l’Etat belge à «ne pas éloigner du territoire belge ni de transférer vers La Haye M. Bemba». Et ce, aussi longtemps que la procédure devant les juridictions belges n’est pas terminée. C’est en tous cas ce que nous a expliqué, vendredi soir, l’avocat Aimé Kilolo Musamba. Selon lui, deux audiences sont en vue. La première, devant la Chambre de mise en accusation de la Cour d’appel de Bruxelles, autrement composés, est fixée à mardi 24 juin à 9h00. Il sera question du réexamen de l’arrêt cassé par la Cour de cassation. La deuxième, devant la Cour de cassation sur la validité du mandat d’arrêt délivré par la CPI, aura lieu dans les jours à venir. "L’objectif , a expliqué Me Kilolo, est d’obtenir la comparution de M. Bemba en homme libre, disposé à collaborer pleinement avec la CPI". En attendant toutes ces échéances, l’équipe d’avocats chargée de défendre JP Bemba affûte déjà ses armes en ce qui concerne le fond de l’acte d’accusation.

«Nous préparons déjà la défense en ce qui concerne le fond sur la base des éléments à notre disposition. Nous sommes sereins, a dit le jeune juriste congolais. Nous sommes fondés de considérer que la CPI nous suivra lorsque nous allons demander l’acquittement pur et simple de M. Bemba.»

Acquittement pur et simple ? "Rien n’est moins sûr", estime un analyste. C’est ici que des voix s’élèvent en privée pour dénoncer l‘«acharnement judiciaire» qui ne semble viser que le Congolais Jean-Pierre Bemba pendant que l’ancien président centrafricain Ange-Felix Patassé vit «peinard» en exil au Togo dans l’attente d’une loi d’amnistie. Bemba avait envoyé les troupes du MLC à la demande de Patassé. A l’époque, l’actuel président centrafricain, François Bozizé, était à la tête d’une rébellion armée. "Bemba : justice de vainqueurs?", titrait l’hebdomaire franco-belge "Le Vif/L’Express" daté 30 mai. Il est connu que l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs.

On apprenait le lundi 16 juin que la Belgique a été élue à la présidence de la Commission pour la Consolidation de la Paix (CPP) pour la République Centrafricaine. Pure coïncidence ? «Nous devons éviter que les pays qui sortent d’une situation de violence retombent dans des conflits. Le fait que la situation en RCA soit traitée à la CCP est un signal clair que la communauté internationale entend unir ses efforts et est résolue à continuer à soutenir le dialogue politique en RCA», a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht. «L’affaire Bemba n’est judiciaire qu’en apparence, déclare un militant politique congolais, joint au téléphone à Paris.

C’est une affaire politique.

La France fait payer au leader du MLC son soutien à Patassé. Certains milieux politico-affairistes belges francophones, proches de Joseph Kabila, sont également dans le coup à travers certains hauts fonctionnaires. L’objectif est d’éloigner Bemba de la scène politique au profit de Joseph.» Le maintien en détention du leader du MLC a toutes les apparences d’une "détention arbitraire". "Une détention sans titre ni droit", a estimé Me Kilolo. B.A.W

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Commentaires
P
L'on ne s'improvise pas Leader d'une rébellion sans savoir toutes les conséquences qui en résultera, alors arrêtez de pleurnicher pour ce Monsieur qui en réalité n'était qu'un "crapeau qui voulait se faire plus gros qu'une vache". Il n'a jamais eu l'étoffe d'un leader, car il n'a même pas le cran d'assumer les atrocités de ces propres hommes,c'est quoi ce "responsable" ? C'est aujourd'hui qu'il sait ce que c'est la "loi" et le "droit" ? Avait-il pensé aux droits à la vie de victimes de ces hommes avant d'envoyer ces derniers en RCA ? NON ! Alors qu'il paie le prix maintenant.
M
nous population congolaise nous protestons contre cette facon d'agir dont la cpi est entrain de faire pour les dirigeant africains. ils ont commencé avec jean piere bemba aujourd'hui, et démain ca sera le tour de qui?
M
nous population congolaise nous protestons contre cette facon d'agir dont la cpi est entrain de faire pour les dirigeant africains. ils ont commencé avec jean piere bemba aujourd'hui, et démain ca sera le tour de qui?
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