La CPI maintient Lubanga en détention
La Cour pénale internationale ne s'est pas prononcée sur une éventuelle libération du milicien congolais.
A l'issue de l'audience de mardi, le procureur en chef Luis Moreno-Ocampo s'est déclaré optimiste quant à l'ouverture d'un procès en septembre.
Les avocats de Thomas Lubanga reprochaient au procureur de ne pas leur avoir transmis les éléments de preuve recueillis auprès de l'ONU et d'organisations non-gouvernementales en RDC.
Me Catherine Mabille, qui défend Thomas Lubanga, n'a pas fait mystère de son intention de plaider pour sa libération.
"Il n'y a pas de bases légales pour maintenir Thomas Lubanga en détention, et nous demandons sa remise en liberté immédiate", a déclaré Me Catherine Mabille.
"Nous avons eu, de manière publique, une lettre de l'ONU qui ne me paraît pas aller dans le bon sens. Cette lettre donne des injonctions aux juges qui me paraissent quand même assez difficilement acceptables pour les juges," a-t-elle poursuivi.
"Cette lettre est un véritable scandale qui met les juges dans une position où ils doivent obéir et se soumettre à l'ONU," a-t-elle indiqué.
Thomas Lubanga, poursuivi pour crimes de guerre, aurait joué un rôle important dans la
guerre en Ituri dans le nord-est de la RDC.
Les affrontements interethniques et les violences entre milices dans cette région dotée d'importantes ressources naturelles auraient fait quelque 60.000 morts depuis 1999 dans cette région.