Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LOSAKO
29 juillet 2008

Kady nie tous les faits

28363313Hier lundi 28 juillet, le sergent Kady Munungu, cité par le prévenu Patrick Mwewa comme cheville ouvrière entre les assassins du député Daniel Botethi et le gouverneur de la ville de Kinshasa, a été présenté au tribunal militaire de Kinshasa/Ngaliema par le ministère public. Malgré son bras droit et sa jambe gauche touchés par des balles au cours de la tentative d’un nouveau coup, ce dernier a nié les faits. Mais interrogés à leur tour, les prévenus Inoki Lesene, Ngoy Kasongo alias « Moto ya Katanga » et son S4 le lieutenant Mungongo, l’ont tous reconnu.

Que dire de cette audience ? Sinon que la place de la grande parade du camp Kokolo a connu une ambiance peu inhabituelle. Motif : André Kimbuta Yango – gouverneur de la ville-province de Kinshasa – allait comparaître devant le tribunal militaire, en qualité de renseignant. Car, cité par le prévenu Patrick Mwewa comme étant le commanditaire de l’assassinat du député provincial Daniel Botethi. Le gouverneur de la ville s’était présenté, y compris le président de l’Assemblée provinciale et le ministre provincial de la Sécurité. L’Assemblée et le gouvernement provinciaux affichaient complet. Mais le gouverneur André Kimbuta n’a pas été entendu. Ceci, suite à l’opposition des avocats de la partie civile Botethi qui ont exigé qu’il soit confronté au prévenu Patrick Mwewa. Malheureusement, ce prévenu n’a pas répondu à l’appel. Car, hospitalisé à cause de l’aggravation de sa blessure infectée. Et rendez-vous a été pris pour aujourd’hui mardi.

Est-il que le président de l’Assemblée provinciale, Roger Nsingi Mbemba, a répondu à plus d’une préoccupation de la partie civile. Ce dernier a trouvé en feu Botethi un jeune talentueux, travailleur, qui entretenait avec lui de bonnes relations. A la question de savoir si le vice-président Daniel Botethi enviait son poste, ce dernier a répondu par la négative. A propos des disputes qui les auraient opposés, le président Nsingi a répondu ainsi : « Entre nous, il n’y a jamais eu une vive discussion. Mais des échanges en matière pécuniaire ».

Et à la question de la partie civile de savoir si c’est lui qui aurait commandité l’assassinat, il a réagi en ces termes : « Cela ne fait pas partie de mon éducation. Est-ce que le président Nsingi savait que Botethi allait être invité ? Non ! Est-ce qu’il connaissait la couleur de sa voiture ? Non ! Est-ce qu’il connaissait sa résidence ? Non ! » Et la partie civile a posé cette question : « Comment avez-vous appris la mort ? ». Le président Nsingi répond avoir appris la triste nouvelle par le canal de Godard Motemona, ministre provincial de la Sécurité.

Toujours à propos des entorses qui auraient terni les relations entre le président de l’Assemblée provinciale et son vice-président, les avocats de la partie civile ont révélé qu’au cours de l’Assemblée du 4 juillet 2008, Botethi est arrivé en retard, et il a été le premier à quitter la salle en claquant la porte. Et il ne cessait de marmonner. « C’est archifaux », rétorque le président Nsingi. Ce n’est pas Botethi qui était sorti premier, a-t-il précisé. L’autre renseignant avoir été entendu a été le ministre provincial Godard Motemona. Les questions lui ont été surtout posées sur les personnes qu’il avait contactées après avoir appris la mort du député Daniel Botethi. A propos du conflit qui aurait existé entre le président Nsingi et son vice-président, le ministre provincial Godard Motemona a dit que ce sont là des tumultes normales au sein d’une assemblée.

Il faudrait noter qu’au début de cette audience, le ministère public a fait venir à la barre certains détenus du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). Aux questions de l’organe de la loi, ils ont révélé au tribunal que le prévenu Patrick Mwewa aurait été incité par un condamné à mort répondant au nom de Kasongo « Phénomène ». Selon ces renseignants, c’est Kasongo qui aurait conseillé à Patrick Mwewa, alias « Songo Bololo », de citer les noms des autorités comme le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe ou du gouverneur André Kimbuta comme commanditaire. But visé : retarder l’instruction pour que le prévenu soit traité médicalement avec toute l’attention possible. 

Vrai ou faux ? Le Procès Botethi n’a pas encore livré tout son secret. D’où le suspense.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Catégories
Publicité