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LOSAKO
7 août 2008

Procès Botethi : interrogations sur l’origine des balles

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....................................................Le procès sur l’assassinat du député provincial Daniel Botethi, dans son audience d’hier mercredi, au tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Ngaliema, a été marqué par la poursuite de l’instruction sur la prévention de meurtre. Le tribunal a procédé à l’examen du rapport de la police scientifique ainsi que des objets saisis.

Interrogé sur l’information repercutée à l’aide de sa radio, l’opérateur de police de Ngaliema, Futi Biriko a confirmé avoir alerté à deux reprises le réseau sur les balles qui crépitaient au niveau de Saint Luc. Confronté à cette affirmation, le brigadier Kankonde, garde du corps de feu Daniel Botethi, a soutenu que les bruits sur le lieu de la fête ne lui ont pas permis de capter le premier message. Cependant, sur le chemin de retour, il avait bel et bien capté le deuxième message, tout comme le député provincial.

Ce qui n’a pas laissé indifférente la défense pour qui c’est ce message radio qui pourrait être à l’origine de la mort de Botethi. Appelé à s’expliquer sur les conclusions de la descente sur terrain et qui précisent que les balles qui ont atteint Daniel Botethi provenaient du lieu où celuil avait trouvé refuge, Kankonde a soutenu avoir plutôt tiré sur un de ses assaillants et non sur le défunt vice-président de l’assemblée provinciale de Kinshasa.

Abordant l’examen du rapport de la police scientifique sur la balle trouvée dans la tempe du défunt lors son embaumement, le ministère public a soutenu que le médecin n’a pas pu faire l’autopsie.

Une fois la balle extraite, la famille a procédé à la levée du corps. Cependant, il a confirmé qu’il est difficile de donner des précisions sur l’auteur de cette balle. Mais, une chose est certaine, les prévenus comme le garde du corps ont avoué qu’ils utilisaient des armes FA et AK.

En ce qui concerne les objets saisis, le ministère public a souligné qu’aucune arme des assaillants n’a été saisie. L’unique arme à sa possession reste celle du garde du corps Kankonde ainsi que trois chargeurs. L’organe de la loi garde également les effets personnels appartenant au défunt. Ils sont là pour la simple raison qu’ils ont été trouvés sur le lieu du crime. Ce qui a poussé le tribunal, à la demande de la défense, d’instruire le ministère public de régulariser la procédure par l’établissement d’un procès verbal de saisie.

Compte tenu des zones d’ombre qui entourent le bon déroulement du procès, le tribunal, avant de renvoyer l’audience pour ce jeudi, a ordonné la comparution pour vendredi prochain de plusieurs personnalités. Parmi ceux-ci, on compte le bourgmestre de la commune de Ngaliema, le commandant du commissariat de cette même commune, l’opérateur de transmission radio de la police de Kinshasa…

diable_205_20flouQui se cache derrière Mwewa et Kasongo ?

Au regard de la confusion qui ne fait que s’accumuler, le procès Botethi semble cheminer tout droit vers un mur. Après les « excuses » présentées par le prévenu Mwewa au gouverneur Kimbuta et le « pardon » de ce dernier au « pêcheur », l’opinion reste sur sa soif quant à la nature de la main noire qui a planifié le complot visant à criminaliser le gouverneur de la ville de Kinshasa et le président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe.

Plus se précise la thèse de la cabale contre ces deux personnalités membres de la famille politique du Chef de l’Etat et davantage les esprits sont triturés par une lancinante et inévitable interrogation : « qui se cache derrière Mwewa et Kasongo » ? La chose désormais à craindre est que la vérité tant recherchée et réclamée ne puisse plus jamais apparaître au grand jour, compte tenu de toutes les zones d’ombre qui enveloppent le déroulement du procès.

Mais s’il y a un « chantier » à ouvrir, c’est celui de la recherche du ou des commanditaires ayant mis dans la bouche de Kasongo et Mwewa les noms de Kimbuta et Kamerhe.

Il est crucial que l’opinion congolaise sache le mobile ayant motivé la décision de ces compatriotes qui ont pris la liberté de jeter en pâture deux personnes présumées innocentes et qui, visiblement, n’étaient pas liées à l’ignoble assassinat du député provincial Daniel Botethi. Quel que sera le verdict, il faudrait que la justice militaire laisse le dossier ouvert et poursuivre les investigations devant absolument conduire à l’identification des manipulateurs de Kassongo et Mwewa.

De nombreux observateurs s’accordent désormais sur le fait que les deux prévenus ne pouvaient, de leur propre chef, tirer du chapeau les noms de Kamerhe et Kimbuta. Quelqu’un ou des gens doivent les avoir aiguillés vers ce gros gibier. Mais qui ? C’est ce que tout le monde aimerait savoir, de manière à ce qu’un dispositif efficace soit mis en place pour éviter que d’autres plaisantins nuisent à l’honneur et l’unité des autres.

O.M/Le Potentiel/Le Phare

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