KINSHASA VILLE TUTSIRISTIQUE
" La situation peut se détériorer rapidement à tout instant "
L’insécurité bat son plein à Kinshasa où il ne se passe plus un jour sans qu’on ne signale une attaque à main armée suivie de mort d’homme.
Plus d'un an après sa prestation de serment, Joseph Kabila n’est plus au pied du mur mais dos au mur. Malgré ses promesses et les milliards chinois obtenus suite à la dernière braderie du Congo et les déclarations de bonnes intentions de son gouvernement Kizengi, pardon Gizenga pour lutter contre l’insécurité, cette dernière continue de bloquer toute perspective de changement ou d’investissement pour le pays.
« La carotte et le bâton » du président Joseph Kabila n’ont donné aucun résultat sinon d’attiser l’arrogance des PPRDistes et les violences de ses sbires incompétents de la garde présidentielle de la honte envers la population civile...Quant à l’insécurité qui a atteint son paroxysme, elle a redoublé, obligeant les Kinois à rester chez eux à chaque coucher du Soleil (voir la timide ambiance de la*Fikin 08 écourtée en raison de l'insécurité qui prévaut dans la capitale.
Décidément, on aura tout vu et tout entendu au Congo où Alan Doss, chef de la MONUC, déclarait encore il y a quelques mois lors d’une conférence dans l'Est du pays : « la situation n’est pas tragique au Congo. Il s’agit seulement d'un coin à l'Est et de quelques groupes qui s’agitent »
Aucune région de la République Démocratique du Congo ne peut être considérée comme étant sûre.
Dans tous les recoins de Kinshasa, on ne compte plus les cas d’agression, de viols, vols et assassinats perpétrés par des criminels en tous genres, criminels de la garde présidentielle de la honte qui font aujourd’hui de Kinshasa l’une des capitales les plus insécurisées du monde, sans que l’état congolais soit capable de combattre ces crimes par des mesures gouvernementales appropriées et crédibles. A l’intérieur même du pays, les fameux cas d’agression par les « tutsis du CNDP » se sont multipliés, et les pauvres populations Kivutiennes ne savent plus ou donner de la tête. Et comme si cela ne suffisait pas, les criminels de la garde présidentielle de la honte qui sévissent à Kinshasa n’hésitent plus à s’attaquer à l’état lui-même. Ce mois de Juillet a par exemple vu le vice-président de l'assemblée provinciale de Kinshasa, Daniel Botheti tué d'une balle dans la tête en pleine rue par cette fameuse garde présidentielle de la honte.
On peut citer des centaines de cas d’agression similaires à Kinshasa et dans tout le pays, sans que l’on sache où se trouve l’état dans tout cela. Les fameuses opérations de sécurisation de Kinshasa annoncées à grandes pompes par Délit Kalumé se sont toutes soldées par des échecs cuisants qui ont fini par rendre ridicule et pitoyable toute initiative prise par le gouvernement congolais.
Les arrestations et détentions arbitraires des responsables politiques, de la société civile, ONG, journalistes etc...continuent et sans compter les perquisitions des sbires de Kabila qui se livrent aux pillages et détournements des voitures, les vols de sacs, bijoux et GSM à l'arraché etc...les agressions multiformes que subissent chaque jour les Congolais dans tout le pays et à tous les niveaux de leurs vies insupportablement miséreuses.
Les déboires des kinois au sujet des érosions, des routes, de la fourniture d’eau et d’électricité ne datent pas d’aujourd’hui, ils remontent au temps des gouvernements Mobutu et Kabila I: chute de tension, coupures fréquentes, non-approvisionnement des quartiers etc... Mais qu’est-ce qui s’ajoute aujourd’hui à ce tableau déjà sombre ?
Crimes odieux... pour briser et terrifier la population Kinoise
La mort de manière atroce et horrible... A Kingabua, les restes d’un homme, d'une trentaine d'années, ont été découverts, il y a deux semaines, sur les rails, en face du Port Celco, derrière la Bralima, sur l’avenue des Poids lourds. Le corps inanimé était sectionné. Par-ci la tête, les bras, une partie de l’oreille ; par-là les jambes et le tronc. Sans compter de nombreux corps sectionnés et jetés dans les rues de Kinshasa, avant et pendant les élections en 2005-06-07.
Cet énième assassinat n’est pas pour calmer les esprits dans une ville sur laquelle plane encore le spectre des ignobles meurtres : le député Daniel Botethi, le comédien Mbongé et tant d’autres inconnus. Poussant le ridicule jusqu’au fond, un officiel a tenté de justifié que Kinshasa est une grande ville avec environ 10 millions d’habitants. Comme quoi, comparée à d’autres villes africaines de sa taille en Afrique et dans le monde, le taux de criminalité est faible à Kinshasa. On voudrait bien le croire lorsqu'il avance des chiffres sur les tués en Afrique du Sud et partout ailleurs. Seulement, le PPRDiste, peut-être qu’il est de bonne foi, a oublié qu’en Afrique du Sud l’insécurité ou le banditisme urbain n’est pas l’œuvre des forces de l’ordre et des services de sécurité. Ce qui est, pourtant, le cas en RDC. A Johannesbourg, Cap, Pretoria, j’en passe, la puissance publique traque les criminels. En RDC, les valeurs sont inversées.
Pire encore, Kabila et ses acolytes incompétents semblent interpréter les assassinats observés à Kinshasa comme des phénomènes isolés, alors même que l’humeur générale du pays laisse entendre le contraire.
LA POLITIQUE DU BOUC ÉMISSAIRE... L'OPPOSITION ET L'ÉGLISE CATHOLIQUE POINTÉES DU DOIGT
C’est dire que le pays vit dans un tel état d’abandon que l’on se demande s’il y a encore un gouvernement au Congo capable de résolutions porteuses. Quand un gouvernement ne peut plus assurer la sécurité de ses citoyens, c’est qu’il n’y a plus, à vrai dire, d’état. Et quand un gouvernement se met à chercher des boucs émissaires politiques pour expliquer son incompréhensible échec dans la gestion d’un état, c’est que le comble de la médiocrité gouvernementale a été atteint.
Il est par conséquent tout simplement inadmissible que le régime de Kabila, pour expliquer les violences qui règnent partout au Congo, rende l'opposition politique responsable de son échec à assurer la sécurité des personnes et des biens dans un pays soi-disant libre et démocratique.
Ce n’est donc pas en s’attaquant à l'opposition politique et l'église Catholique par mots voilés comme ce fut le cas récemment au GHK par le PPRD Vital Kamerhé et L’UERC qui regroupe les églises de sommeil (ses églises dites de réveil qui ne parviennent pas à faire la différence entre église œuvre de Dieu et leur propre poche) en RDC que les problèmes d’insécurité, de santé, d’emploi, d’économie et de stabilité seront résolus au Congo. Cette tendance du régime à rechercher des boucs émissaires politiques plutôt que de résoudre les vrais problèmes de la République Démocratique du Congo est une honte pour notre pays, et demande que Kabila accepte le simple fait qu’il ne peut plus rien faire de bon pour le Congo et que le temps de partir est venu. C’est là le seul CHANTIER que Joseph Kabila puisse encore rendre aux Congolais. Tout autre acte, tout autre discours entrepris par Joseph Kabila ou par ceux qui le soutienne animalièrement dans le but de se maintenir au pouvoir ne servira qu’à précipiter la fin d’un régime devenu véritable meurtrissure dans la vie des Congolais. Et cela, les Congolais ne l’accepteront plus pour très longtemps.
Pourquoi le gouvernement de Gizenga n’arrive-t-il pas à comprendre que les assassinats et les violences dans les grandes villes congolaises ne sont que le reflet des agressions généralisées des sbires incompétents de la fameuse garde présidentielle de la honte auxquelles font face quotidiennement les Congolais, dans un pays sans police et sans foi ni loi ?
Joseph Kabila croit-il que le Kinois qui voit son frère dépecé avec une cruauté animalière sur une voie ferrée à Kingabua par des criminels jamais arrêtés ni poursuivis a besoin d’un manipulateur politique pour comprendre que ce crime fut commis avec la complicité de certains membres du régime, dont certains ont été promus par Kabila lui-même au lieu d’être envoyés en prison ?
Kabila croit-il réellement que les Congolais ont besoin d’un agitateur politique en leur sein pour savoir qu’ils vivent dans des conditions difficiles et inhumaines parce que les quelques milliards qui auraient pu améliorer leurs conditions de vie ont été détournés par Katumba Mwanké, le véritable chef et premier ministre du Congo et sa clique de brigands d’état (voir le rapport du Panel des Nations Unies sur le pillage du Congo) ?
Joseph Kabila croit-il que les médecins, enseignants congolais etc..qui se révoltent ont besoin d’un prêtre agitateur pour comprendre que l’argent qui aurait pu leur assurer des conditions de travail optimales est allé se perdre à Kigali ou Dar es Salam pour acheter les bijoux, voitures, maisons et bateaux...de luxe ?
Les signes ne trompent pas. Le régime de Kabila est essoufflé et respire en ce moment ses dernières bouffées d’air pourri par 11 ans de génocide impitoyable contre le peuple Congolais.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
O.M...un congolais dans la ville...éclaire l'obscurité