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LOSAKO
12 septembre 2008

Après Kosovo… Et maintenant un Protectorat à l’Est de la R.D.Congo ?

bushkab....................................................La Communauté internationale, du moins ceux qui la dirigent, ont de la suite dans leurs idées. La reprise des hostilités au Kivu au moment où la Russie reconnaît l’indépendance de l’Ossétie du sud et de l’ Abkhazie n’est nullement un fait isolé. Tout se lie et se tient dans ce complot international visant la création des « Etats nains ». Le CNDP de Nkunda soutenu par le Rwanda avec comme commanditaires ces fameux « groupes identitaires » qui dictent désormais les « politiques étrangères » entretiennent ce « complot international » de vouloir transformer l’Est de la RDC, à partir du Kivu en un « Protectorat ». Le plan de la balkanisation du Congo n’a jamais été enfoui dans les tiroirs.

Selon un analyste occidental, la dernière interview du président rwandais, Paul Kagame, au journal Le Soir paraissant en Belgique pour critiquer le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, en l’accusant de « préparer la guerre au Kivu » ne visait qu’à attirer l’attention de la Communauté internationale sur Nkunda et le Kivu. D’où ces deux questions pertinentes : Que cherche réellement la Communauté internationale en République démocratique du Congo ? Pourquoi attirer son attention sur le Kivu et Nkunda ?

image_file_1506Du coup, la crise quitte le contexte national et s’engage sur le sentier international marqué par des « coups bas et autres complots ». Depuis les deux guerres d’agression (1996 - 1997 et 1998 -2002), la République démocratique du Congo a toujours soutenu qu’elle est l’objet d’un complot international visant sa balkanisation. Un vieux complot où l’on évoque successivement des Belges et des Amé ricains de l’avoir élaboré. Le prétexte de l’étendue géographique du Congo qui ne facilite pas sa bonne administration a souvent servi d’argument pour mieux étayer ce complot et l’accréditer. D’où le recours à des pays voisins, notamment le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, au lendemain du génocide de 1994 déploré par tous les pays, la RDC y comprise, pour mettre à exécution ce plan machiavélique. Car au-delà, ce sont les richesses de la RDC qu’il faut absolument contrôler. Entre-temps, tout mettre en oeuvre pour fragiliser davantage le pouvoir de Kinshasa dans le but de démontrer à la face du monde son incapacité à gouverner.

Mais la résistance du peuple congolais a permis que ce complot soit retardé. Oui retardé mais pas du tout classé. S’appuyant sur la « protection de minorités », avec le phénomène banyamulenge, mieux connu désormais sur le vocable des « Tutsi congolais » (vous avez bien compris la finesse de la subtilité pour mieux toucher les cordes sensibles), les commanditaires ont changé de tactique. Mais pour un même objectif. Les dernières messes dites ces derniers mois à l’étranger, voire en RDC, visent dans un premier temps à créer un « no man’s land » pour ériger finalement un « protectorat » à l’Est du pays. Exactement le schéma du Kosovo. On recourt donc aux mêmes personnages qui ont exécuté les deux guerres d’agression contre la RDC, avec comme cheval de bataille le CNDP de Laurent Nkunda qui n’est que le RCD-bis.

Evidemment, l’environnement international prête à ce jeu malsain et machiavélique, pas du tout à l’ordre du jour en Afrique, pour changer les frontières héritées de la colonisation. Les Occidentaux ont réussi au Kosovo sans demander l’avis de l’Onu. Les Russes viennent de leur rendre la monnaie de la pièce en Ossétie du sud et en Abkhazie sans consulter l’Union européenne. Comme aux temps forts de la guerre froide pour se partager les « pays ». Serait-ce là les signaux de considérables changements en cours dans le paysage géopolitique mondial ? Les Congolais, s’ils ne prennent conscience de faire la démonstration implacable de leur nationalisme, de cette réalité, subiront le choc sans que l’on ait consulté l’Union africaine.

En attendant, la question est celle de savoir si ce complot va réussir pour autant que la réalité sociologique n’est pas la même. Les Tutsi congolais ne chasseront jamais les rega, les shi, les bembe, même avec l’aide militaire du Rwanda, de leurs territoires. Ils sont condamnés à s’intégrer pour vivre en parfaite harmonie. A quoi auront servi toutes ces guerres absurdes, ces assassinats et ces tueries ?

AGIR VITE ET BIENimage_file_1498

L’on vient là de donner les raisons cachées, mais principales qui font que la guerre perdure au Kivu. En fait, les Congolais ne comprennent pas du tout là où cette communauté internationale a investi des milliards d’euros ou dollars, elle se complaise à laisser le feu brûler au Kivu pendant que des personnes meurent comme des mouches. Pourquoi avoir porté à bras-le-corps le Dialogue inter-congolais, la période la transition, l’organisation des élections, la mise en place des institutions nationales, la Conférence de Goma, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, la relance de la Communauté économique des pays des Grands Lacs, le financement de la Monuc ?

Soit. La protection des minorités est une recommandation de l’Organisation des Nations unies. Tous les Etats membres de l’Onu doivent s’y conformer. Mais faut-il pour cela que des Etats étrangers entretiennent des groupes armés au vu et au su de cette même communauté internationale, violant ainsi la Charte de l’Onu, la Charte de l’Union africaine et le droit international ? Il y a là un niveau très élevé de pyromanie qui dépasse l’imagination humaine et met en cause toute cohabitation pacifique tant au plan interne que sous régional.

Evidemment, le moment est crucial pour le duo « Kabila – Gizenga ». Pas besoin des « fous du roi » pour détourner leur attention afin d’ouvrir grandement et nuitamment les coffres de la Banque centrale, souvent en pareilles circonstances. L’heure est grave. Il faut agir maintenant, vite et bien. Car une fois de plus, l’intégrité territoriale est menacée ainsi que la souveraineté nationale.

9325_image1_060805Casualty4SakeUNE QUESTION NATIONALE AVANT TOUT

La guerre a éclaté de nouveau au Kivu. Une situation prévisible. A ce jour, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé. Certes, des ministres se sont rendus sur les lieux. Mais une décision au niveau du gouvernement au grand complet frapperait les esprits, aurait un impact psychologique réel sur la population.

Parallèlement, d’autres institutions nationales devraient également se manifester pour autant qu’il s’agit d’une question nationale touchant à l’intégrité territoriale et à la souveraineté nationale.

Partant, un vaste lobbying diplomatique devrait être déclenché sans délai auprès des ambassadeurs installés en RDC, de l’Union africaine, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs après les propos discourtois de Paul Kagame signataire du Pacte de sécurité, de stabilité et de développement de la région des Grands Lacs, le Conseil de sécurité des Nations unies pendant que se multiplieraient des contacts assidus au plan bilatéral dans la perspective d’une solution rapide en vue de mettre fin à ce climat d’insécurité. Aussi, le gouvernement devrait-il clairement envisager toutes les solutions pour autant que l’intégrité territoriale et la souveraineté d’une nation n’ont pas de prix. Et un Etat souverain, en pleine restructuration de son armée et sortant d’une guerre complexe n’a pas honte à se tourner vers des partenaires bilatéraux crédibles pour imposer la paix.

DES SIGNAUX FORTS

Ce serait une grave erreur politique de vouloir « gouverner par défi ». Ce sont des signaux forts que l’on attend particulièrement du président de la République en sa qualité de garant de la Nation, conformément à son serment d’investiture.

image_file_1472Dans la guerre au Kivu, la Monuc n’a aucune excuse. La résolution 1794 du Conseil de sécurité est claire à ce sujet et ne prête pas à une interprétation sélective. Le faire serait confirmer une fois de plus l’existence de ce complot international contre la RDC. Dans cette résolution portant prorogation du mandat de la Monuc jusqu’au 31 décembre 2008, il lui a été demandé « d’attacher une plus grande attention à la sécurité dans le Kivu ». Et au 4ème paragraphe de la décision du Conseil de sécurité CS/9213 du 21 décembre 2007, il est clairement écrit ce qui suit : « Le Conseil encourage la Monuc à utiliser tous les moyens nécessaires pour appuyer les brigades intégrées des FARDC en vue de désarmer les groupes étrangers et congolais récalcitrants ». En outre, il prie le Secrétaire général de faire rapport d’ici au 31 mars 2008, sur le soutien supplémentaire que la Monuc « pourrait apporter aux FARDC ou d’autres mesures qu’elle pourrait prendre face à ces groupes armés ».

Ce message est clair. La Monuc ne doit pas s’interposer entre les FARDC et les groupes armés mais bien appuyer les FARDC pour « désarmer les groupes étrangers et congolais récalcitrants ». Le CNDP y compris. Apparemment, cela n’a pas lieu sur le terrain avec le CNDP. Il revient au gouvernement congolais devoir si ce termes sont respectés ou s’il y a eu évolution depuis l’adoption de cette résolution pour une meilleure interprétation des textes à la place d’adopter d’emblée une attitude narcissique.

Bien sûr que les Congolais doivent en premier lieu défendre leur intégrité territoriale. Voilà pourquoi des sanctions doivent être prises contre les traîtres, les détourneurs de fonds destinés aux opérations militaires. Aujourd’hui plus que jamais, devant ce complot visant à ériger l’Est de la RDC en protectorat, l’existence de la République démocratique du Congo en tant qu’Etat et Nation est réellement menacée. O.M/Le Potentiel

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