Marché d’art africain à Bergerac au sud-ouest de la France : Mobutu vendu par son propre neveu !

Environ 1.200 pièces d’art africain, dont le quart appartenait à feu le maréchal Mobutu Sese Seko, étaient vendues aux enchères par un neveu de l’ancien Chef de l’Etat zaïrois samedi et dimanche à Bergerac, dans le sud-ouest de la France.

Ces pièces « ont pour la plupart servi pour des rites ou sont des objets usuels et ont appartenu à Mobutu, son conseiller et son médecin, a indiqué le commissaire-priseur à Bergerac, qui a qualifié la vente de « très importante ».

Les objets de Mobutu représentent « 25% » de la vente, selon Serge Moulinier, expert chargé de l’estimation de la collection.

Selon ce dernier, les pièces proposées, parmi lesquelles se trouvent des « statues, masques, appuie-nuques, peignes, cuillères », proviennent de la République démocratique du Congo mais aussi « de toute l’Afrique ».

Une des pièces d’importance est « une grande figure magique Nkishi de qualité exceptionnelle, très ancienne, destinée à des rites collectifs afin de protéger le village avec un personnage central debout, au visage brutal orné de clous et la bouche ouverte aux dents apparentes ». Elle est estimée « à 8.000 euros », a-t-il souligné.

En attendant, le 15 décembre prochain, une partie des avoirs de l’ancien président zaïrois Mobutu sera remise à sa famille. Le gouvernement suisse a tenté de restituer ces fonds à Kinshasa pour qu’ils soient réinjectés dans les caisses de l’Etat, mais la République démocratique du Congo n’a jamais donné suite. De son côté, la famille de l’ancien président n’est pas prête à abandonner un magot de plus de 8 millions de dollars.

La fortune de l’intéressé, placée hors d’Afrique, atteignait, selon certaines sources, l’équivalent de prés de 2,7 milliards d’éuros. La Suisse a fait saisir 8,3 millions dans les banques du pays. Le reste du magot s’était envolé vers d’autres paradis fiscaux.