Audience Bemba : la défense tente de fragiliser les témoignages
La tactique de la défense est de fragiliser les témoignages présentés par l’accusation. Comment ? En débusquant dans les dépositions de ces témoins des propos contradictoires au mieux des déclarations qui peuvent servir la cause de leur client. Exemple : concernant les allégations du procureur sur le fait que Jean-Pierre Bemba disposait d’un contrôle total sur ses troupes en Centrafrique, le témoin référencé sur le numéro 31 indique que le MLC était placé sous la responsabilité du ministre de la Défense centrafricain qui lui-même recevait ses instructions du président Patassé. Cliquez sur le lien ci-dessous pour ecouter Mathias Morouba, Vice-président de l'Observatoire centrafricain des droits de l'homme (OCDH)
Autre exemple : Bemba, selon l’accusation, était au courant des viols et des crimes commis de façon généralisée par ses hommes. La déposition du témoin numéro 45 sensée, affirment les avocats, apporter cette preuve, indique que Bemba était informé de la situation militaire mais ne précise pas s’il savait que des exactions à grande échelle étaient commises par ses troupes.
L’accusation de son côté à réaffirmé que les viols et les traitements inhumains se produisaient dans des zones occupées par les combattants du MLC et que cela a duré plusieurs mois jusqu’à leur retrait en mars 2003.
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Pour le procureur de la CPI, Jean-Pierre Bemba qui est reconnu publiquement être le commandant en chef de ses troupes en Centrafrique, ne pouvait pas ne pas savoir.