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LOSAKO
9 avril 2009

La RDC, paradis fiscal pour la classe politique et l'enfer pour les autres

untitled148Plus de trois ans après la grande production électorale financée par les contribuables occidentaux et plus de dix ans après le début de la présence de l'ONU sur le terrain (présence qui prendra plus tard la forme de la MONUC), on vient de s'apercevoir que, grâce à la mission du FMI qui séjourne en ce moment à Kinshasa, du président jusqu'aux députés nationaux, en passant par les sénateurs et, bien sûr, les ministres, vice-ministres et autres "conseillers", personne ne payait d'impôt sur le revenu. On se croirait aux îles Cayman, paradis fiscal perdu en plein Océan Atlantique. 

Nous sommes pourtant dans un pays qui vit essentiellement de l'aide internationale, des redevances sur ses ressources naturelles et dont l'intégrité territoriale est assurée en grande partie grâce aux 17.000 casques bleus de la MONUC, sans oublier les missions incessantes des grandes institutions financières internationales (BAD, Banque Mondiale, FMI). Personne n'avait jamais rien dit à propos de cette aberration. Il a fallu attendre la crise actuelle et le différend avec le FMI concernant le contrat "troc" des matières premières contre les cinq chantiers signé avec la Chine pour s'apercevoir que la classe politique congolaise habitait, à toute fin pratique, dans un paradis fiscal qui n'avait jamais dit son nom. Pendant ce temps le reste de la population est frappée de plein fouet par la crise économique.

En fait, depuis plusieurs années la classe politique et les fonctionnaires de l'État, entre autres, reçoivent leur salaire en argent comptant. Plusieurs, sinon la majorité, ne disposent pas de compte bancaire en RDC. Leurs économies sont habituellement placées en sécurité dans des comptes de banque à l'étranger (Afrique du Sud, Belgique, France, Suisse, USA, etc.). Avec l'arrivée de l'AFDL à Kinshasa en 1997, Mzee Laurent-Désiré Kabila, accompagné de ses ministres, avait posé un geste "spectaculaire" en ouvrant un compte bancaire à Kinshasa. Mais, ce fut de la poudre aux yeux puisque personne n'avait osé mettre toutes ses économies dans une banque congolaise.

untitled_Avec ce "bel exemple" venu d'en haut, on peut se demander si les acteurs économiques s'acquittent convenablement de leurs obligations fiscales. On peut en douter et d'ailleurs force est de constater que les recettes de l'État n'on fait que continuer à fondre depuis l'époque de la zaïrianisation.

Pendant ce temps, la grande actualité à Kinshasa concerne le feuilleton de la démission et du difficile remplacement de Vital Kamerhe au perchoir de l'Assemblée nationale, ainsi que le détournement de 1,5 million de dollars destiné au fonctionnement de cette dernière. Non seulement on ne paye pas d'impôt quand on appartient à la classe politique congolaise, mais en plus on détourne le peu d'argent destiné au bon fonctionnement des institutions démocratiques. O.M/Obsac

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