«Kabila» chasse Nzanga et le remplace par Endundo
Notre source au sein du cabinet de «Kabila» nous a transmis les premiers résultats des tractations politiques en cours pour intégrer les cadres rwandais du CNDP dans toutes les institutions de la RDC.
Faisant d’une pierre deux coups, «Kabila» entend régler ses comptes à Nzanga pour avoir osé lui désobéir en traînant les pieds dans le fameux dossier Kamerhe. La réalité est que Nzanga a servi. Sacrifiant la mémoire de son père, il a joué son rôle de « crédibiliser » le pouvoir de l’imposteur au lendemain du hold-up électoral de 2006.
Maintenant que le citron est bien pressé, la pulpe ne sert plus à rien! Et pour maintenir les chiens en laisse, « Kabila » poursuit son jeu de la chaise musicale : «pour besoin de géopolitique », il fera appel à un autre cadre équatorien : José Endundo. Ainsi hier, « Kabila » a joué Nzanga contre JP Bemba ; aujourd’hui il joue Endundo contre Nzanga… Et demain, à qui le tour?
Nous l’avons dit et redit : l’occupation étrangère de la RDC et son pillage par les vautours venus d’autres cieux n’auraient jamais réussi sans la complicité des cadres et élites congolais eux-mêmes. La naïveté, la cupidité et la médiocrité d’une certaine classe politique congolaise sont à la base du succès des crimes organisés par les ennemis du peuple congolais. Heureusement que des voix africaines, devant l’indifférence et la peur qu’affichent piteusement les élites congolaises, commencent à élever courageusement la voix pour braver les puissances du mal.
Tel est cet avertissement, ce cri du coeur du journaliste d’investigation camerounais, Charles Onana, à l’adresse de tous les Africains pour dénoncer le danger : « Sans un réel sursaut d’orgueil de tout le peuple congolais et de tous les Africains conscients du danger, ce processus (ndlr : de la balkanisation de la RDC) s’étendra inéluctablement à l’ensemble de l’Afrique centrale, et peut-être même de l’Afrique subsaharienne toute entière. » (Cfr « Ces tueurs tutsi. Au coeur de la tragédie congolaise » p.28, paru ce 30 avril 2009 aux éditions Duboiris en France).
Le journaliste camerounais explique et justifie ainsi le but de sa démarche intellectuelle: « Mesurant l’ampleur de cette opération de dépeuplement par la violence en République Démocratique du Congo, nous avons pensé qu’il fallait briser l’omerta. Aucune conscience humaine face à l’enfer du peuple congolais ne peut décemment continuer à se taire. Car l’holocauste des Africains a déjà commencé en RDC.» (Op. cit. p.29) Or dans l’entre temps, les cadres politiques congolais, eux, continuent à se bousculer aux pieds de l’imposteur pour se disputer les miettes de pain qu’il leur jette avec mépris sous sa table !
Quelle leçon de patriotisme nous donne Charles Onana! Et si seulement la majorité de la classe politique congolaise pouvait réfléchir et réagir ainsi ! Candide Okeke (Apareco)