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LOSAKO
15 mai 2009

Balkanisation de la RDC : des scientifiques s’en mêlent

35859320Les partisans de la balkanisation de la RDC ne décolèrent pas. Ils débordent d’imagination depuis quelques années, comme s’ils avaient plusieurs tours dans leurs manches. Alors que le débat intéressant sur « Pole institute » se poursuit dans les colonnes de notre journal, voilà que quelques   « chercheurs » se mettent en exergue. Comme si tout cela était effectivement synchronisé.

Parallèlement aux conflits armés cycliques qu’ils entretiennent dans l’Est de notre pays, les « faiseurs de guerre » ont également mis à contribution des chercheurs et des centres de recherche aussi bien en Afrique, aux Etats-Unis que partout dans le monde. Avec pour activité primordiale de produire des textes ou une pensée « scientifique » devant convaincre les Congolais de croire en « la non existence de leur nation sur l’échiquier mondial ». C’est le cas de Jeffrey Herbst et de Greg Mills, deux chercheurs qui affirment que « la RDC n’existe pas ». Thèse que rejette Delphine Schrank, une journaliste américaine soutenant que « le nationalisme dont font preuve les Congolais empêche l’émiettement de leur territoire ».

Il est important de rappeler que ce 17 mai, c’est la commémoration de la libération du Congo du régime mobutiste par les troupes d’AFDL. Cette libération a été accompagnée plus tard par une revendication identitaire qui, selon de l’avis de beaucoup d’observateurs, expliquerait la poursuite des conflits armés dans l’Est du pays. Mais, l’évolution de la situation sur le terrain a fini par démontrer qu’un complot se tramait derrière ces revendications identitaires. Il s’agit plutôt d’un vaste complot de la balkanisation du Congo. Un vieux projet dont les initiateurs s’évertuent à actualiser les stratégies devant mener à sa concrétisation.

La nouvelle approche, assortie d’une propagande sournoise, se révèle être la production de la pensée au service de la balkanisation. Objectif : endoctriner l’imaginaire populaire congolais et l’amener à accepter une fatalité, en l’occurrence, que l’ex-Congo belge est trop vaste pour appartenir aux seuls Congolais. Nous en voulons pour preuve ces écrits, qui rejoignent ceux de Pole institute basé à Goma (Nord-Kivu) que nous avons dénoncés dans l’une de nos dernières livraisons, suscitant ainsi un débat intéressant, prouvant ainsi que nous nous ne sommes pas trompés.

« The Democratic Republic of the Congo does not exist » (NDLR: la RDC ne doit pas exister). Un souhait? Une vision ? Ou tout simplement une conviction de la part de deux chercheurs ; Jeffrey Herbst, chef de chaire à l’Université de Miami, dans l’Etat d’Ohio, aux Etats-Unis d’Amérique ; Greg Mills, le second dirige la Fondation Brenthurst basée à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Dans une étude rendue publique au mois de mars 2009, ces deux chercheurs affirment que la RDC, en tant qu’Etat n’existe pas. Selon eux, il serait temps de cesser de prétendre le contraire. Aussi, se permettent-ils d’inviter la communauté internationale à reconnaître ce fait.

Ces scientifiques notent que toutes les missions de maintien de la paix ont été vouées à l’échec, de même que toutes les initiatives diplomatiques entreprises par des envoyés spéciaux des organisations internationales.

Ils soutiennent qu’une grande partie du Congo (NDLR : l’Est) aujourd’hui tombée dans l’instabilité est un vaste territoire peu peuplé mais rempli de ressources naturelles. Que comprendre ? Tout simplement que le Congolais n’aurait pas le droit de jouir de ces richesses dont regorgent son sol et son sous-sol alors que ses voisins seraient en situation de manque. De même, le Congo disposerait d’assez d’espace pour en céder une partie à ses voisins directs.

Pour illustrer leur argumentaire, Jeffrey Herbst et Greg Mills glissent dans leur texte cette anecdote, un dicton swahili selon lequel « Le Congo est un vaste champ où l’on peut brouter jusqu’à en être repu ». Ne serait-ce pas pour tenter de légitimer la convoitise des voisins du Congo et de tous ceux qui bavent sur ces richesses et qui ne lésinent pas sur les moyens pour envahir une partie du territoire congolais ? Même si cette convoitise est vieille de plusieurs années, sans froid aux yeux, nos deux scientifiques affirment que le Congo ne réunit pas les éléments constitutifs d’un Etat-Nation. Ils mettent en exergue « l’absence d’interconnexion entre l’Est et l’Ouest du pays, l’existence d’une culture qui ne favorise pas l’unité nationale, l’incapacité du gouvernement central à exercer son autorité sur l’ensemble du territoire national, l’absence d’une langue commune, la RDC comptant plus de 200 groupes ethniques »….

32338443_pJonction avec Pole Institute

En lisant nos deux chercheurs, nos pourfendeurs comprennent qu’il existe bel et bien un tronc commun entre les analyses faites aussi bien à Miami University in Ohio (USA) et à la Brenthurst Foundation à Johannesburg (RSA) qu’à Pole institute de Goma.

Jeffrey Herbst et Greg Mills renseignent qu’économiquement, les diverses parties périphériques du Congo sont mieux gérées avec les voisins qu’avec le reste du pays. Or, dans la foulée, ils font savoir que les voisins du Congo ont appris à ne pas tenir compte de sa souveraineté. Et que ceux-ci, ont souvent agi comme si ce tracé frontalier n’existait pas.

Ils fournissent moult illustrations. D’abord ces déclarations d’un ministre zambien qui aurait confié que Lusaka considérait le Katanga comme la 10ème province de la Zambie. Qu’est-ce à dire ? Que les Katangais se sentiraient plus proches de leurs voisins anglophones de la Zambie et d’Afrique du Sud que de Kinshasa.

Ils en sont arrivés à la conviction que l’immensité de la tragédie humaine à l’Est du pays est tel qu’il était temps de se demander si le fait de dire que le Kivu et le Katanga appartiennent à l’Etat congolais ne relèverait pas d’une fiction.

Parlant de dernières opérations conjointes, RDC- Rwanda et RDC-Ouganda, nos deux chercheurs y voient un pas dans la direction de la résolution des questions de sécurité et de développement au niveau de la sous région.

Il serait inutile, soutiennent-ils, de continuer à dépenser des milliards pour la réunification du Congo. Leur conclusion est que le concept même d’un Etat congolais a perdu de son utilité.

Il se fait que c’est la même thèse que développe Pole institute en se battant pour un affermissement des liens culturels et économiques entre les populations vivant à cheval entre les frontières qui séparent la RDC du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda ou encore de la Tanzanie. A l’instar de Jeffrey Herbst et de Greg Mills, les chercheurs de Pole institute trouvent, eux aussi, les provinces du Kivu trop éloignées d’autres provinces du pays et de Kinshasa et plus proches des populations des pays voisins.

730460766_smallDelphine Schrank : « le nationalisme des Congolais empêche leur pays de voler en éclats »

Effacer un pays de la carte du monde n’est pas aussi facile que d’aucuns le croient. Naturellement, l’obstination dans le cas de la RDC, repose sur le fait que des Etats ont été créés de toutes pièces en Asie et ailleurs et que les faiseurs de guerres, de rois et d’Etats sont prêts à tenter de nouvelles expériences au cœur de l’Afrique.

Ce qu’ils ignorent c’est que le contexte n’est pas le même en ce qui concerne la RDC. Les arguments ayant triomphé ailleurs ne pourraient pas nécessairement réussir à emballer les Congolais. Tant le nationalisme de ceux-ci est inaltérable et inaliénable, qu’ils soient de l’Est ou de l’Ouest, du Sud ou du Nord et même du Centre.

Cette analyse a été faite par Delphine Schrank, une journaliste américaine qui a eu l’opportunité de faire un reportage en RDC, particulièrement dans l’Est. D’office, elle rejette la thèse défendue par Jeffrey Herbst et Greg Mills selon laquelle le seul moyen d’aider le Congo est de cesser de prétendre qu’il existe.

Delphine affirme que durant les cinq semaines de son voyage à travers le pays, elle n’a pas rencontré une seule personne – qu’il s’agisse de l’avocat ou de l’homme d’affaires, du creuseur ou du villageois déplacé de guerre, du pasteur ou milicien local- qui ait pu remettre en cause son sentiment d’être congolais. Elle relève « qu’un pays n’existe pas seulement en raison de son gouvernement, du monopole de la violence ».

Elle estime que les groupes armés aussi bien étrangers qu’internes, sont l’œuvre des pilleurs des richesses du Congo lesquels ne jurent que par sa balkanisation. Elle se dit convaincue « que l’identité congolaise n’est pas faible ni éphémère du fait de la multitude de ses tribus, de ses langues encore moins de ses provinces ». Au contraire, soutient-elle, « c’est cette capacité d’adaptation qui lui a permis de transcender les hésitations et les insuffisances d’un cortège d’une succession de gouvernements qui ne se sont pas montrés à la hauteur ». Et d’ajouter que « le Congo n’a pas renoncé à lui-même ni au reste du monde ».

Le reportage de Delphine Scrank est étoffé par de nombreux témoignages des Congolais qui ne peuvent pour rien au monde renier leur nationalité ni aliéner leur nation. En d’autres termes, la République démocratique du Congo existe en tant qu’Etat et Nation, nonobstant quelques vicissitudes inhérentes à un pays qui soulève autant de convoitises, et découlant des plans diaboliques des ennemis de la RDC. Le Congo existera toujours, même à travers la «  piraterie comme c’est le cas actuellement de la Somalie » avant de rebondir. Qu’en s’en souvienne toujours. Le Potentiel

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Commentaires
M
Tres chers freres et soeurs congolais ,nous sommes inviter a prendre nos responsabilite´s vis a vi de la balcanisation de notre tres chere patrie c est qui revient a dire que sous la pluie et le vent nous devons protejer notre Congo! Il est a nous et il le restera .Que vive le peuple congolais ,que vive notre souverinnete´et que vive la RDC
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