Nord Kivu : les FDLR affirment que la force ne pourra pas les désarmer
Les rebelles hutu rwandais basés dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où ils sont accusés de commettre des exactions contre les civils ont déclaré mardi 19, dans un communiqué, que la guerre ne pourra pas les désarmer.
Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) " restent convaincues que le moyen le plus sûr d’arriver à leur désarmement n’est pas leur neutralisation à travers la guerre ", indique le communiqué rendu public, à l’occasion de la visite en RDC d’une délégation du Conseil de sécurité.
L’opération engagée contre les FDLR par l’armée congolaise " est insensée, inutile et meurtrière ", affirme l’organisation qui appelle le Conseil de sécurité à " ne pas y engager les troupes onusiennes ".
" Les FDLR demandent à la délégation du Conseil de sécurité d’oeuvrer à la création d’un cadre de pourparlers qui permette à tous les acteurs rwandais de pouvoir s’asseoir ensemble pour trouver une solution définitive à la crise rwandaise qui est la source de toute l’insécurité qui règne actuellement dans la région des Grands lacs africains, spécialement dans l’Est de la RDC ", poursuit le texte
Le mouvement rebelle rwandais " exhorte le Conseil de sécurité à rechercher des solutions réelles pour une paix durable (…) en s’attaquant au problème de fonds ", " Les FDLR réitèrent leur demande au Conseil de sécurité de lever sans délai et sans condition toutes les sanctions injustes, inutiles et contre-productives imposées à leur leadership ", ajoute le texte.
Cette organisation rwandaise dont certains éléments ont participé au génocide de 1994 dans leur pays est considérée comme l’une des principales sources de l’insécurité dans la région.