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LOSAKO
3 juin 2009

Opération Kimia II : aller jusqu’au bout.. ?

farc_fuite_6Après Umoja Wetu et Coup de tonnerre, c’est maintenant Kimia II. Une opération militaire conjointe FARDC-Monuc pour traquer les forces négatives. Particulièrement les FDLR et la LRA. Initiative à soutenir en vue de tranquilliser les populations du Kivu et de la province Orientale. Mais cette fois, il est question d’aller jusqu’au bout pour éviter un goût d’inachevé à l’image de précédentes opérations militaires. Toutes les options doivent être levées dans le but de dissuader, une fois pour toutes, ces forces négatives à s’engager dans la voie de la paix et du retour effectif dans leurs pays respectifs.

Depuis le 28 mai 2009, les FARDC et la Monuc ont entrepris une offensive militaire contre les forces rebelles rwandaises, FDLR. Cette offensive militaire déclenchée dans les zones périphériques de Kanyabayonga, au Nord-Kivu, dans le cadre de l’opération Kimia II, vise à neutraliser les rebelles rwandais qui refusent de déposer des armes. Bien au contraire, depuis la fin de l’opération Umoja Wetu entre la RDC et le Rwanda, les rebelles multiplient des attaques meurtrières contre les paisibles populations congolaises. Massacres, viols, incendies des villages ne se comptent plus. Pire, la terreur est au quotidien, obligeant les populations à déserter leurs villages pour se trouver un abri de fortune.

A en croire le gouverneur de la province du Nord-Kivu et les responsables de la Monuc, cette opération Kimia II se déroule de façon satisfaisante. Plus de 350 Congolais qui avaient été pris en otage par les éléments des FDLR ont été libérés. 11 rebelles rwandais tués et la coalition militaire congolo-onusienne a fait de nombreux prisonniers.

Toujours selon les mêmes sources, des dispositions ont été prises pour assurer la protection des populations civiles. Ainsi, cette opération se déroule selon les prévisions militaires arrêtées par les deux parties.

FDLRLES CAS TCHADIEN, SRI-LANKAIS ET PAKISTANAIS

L’on ne peut que saluer cette initiative des autorités congolaises et onusiennes de relancer la traque des forces négatives. Notamment les FDLR et la LRA. Mais les choses ne doivent pas se faire à moitié. Il est question d’aller jusqu’au bout pour un retour d’une vraie paix au Kivu et dans la province Orientale. Dans cette dernière province, bien que la capacité de nuisance de la LRA soit fortement réduite, elle rebondit chaque fois pour massacrer des populations congolaises avant de piller et d’incendier leurs habitations.

Les FDLR se font parler de plus en plus d’elles à travers leur folie meurtrière. La peur a gagné les villageois qui avaient pourtant regagné leurs villages. Ils les ont désertés à nouveau.

Devant cette situation, l’Opération Kimia II devra être réajustée au fur et à mesure que les FARDC gagnent du terrain pour effectivement neutraliser ces forces négatives qui freinent la relance de la production dans notre pays. Il ne doit plus s’agir, comme ce fut le cas avec l’opération Umoja Wetu, de les repousser vers la forêt pour leur permettre de se réorganiser, mais de les neutraliser concrètement.

monucDans ce cas, il faudra à tout prix mettre les gros moyens. Notamment l’entrée en opération des hélicoptères de combat mieux adaptés dans ce relief montagneux du Kivu. Aussi, il serait de bonne guerre pour le gouvernement congolais de s’inspirer de ce qui s’est passé au Tchad, au Sri Lanka, et par ces temps qui courent au Pakistan. Les gouvernements de ces pays n’ont pas lésiné sur les moyens afin de combattre les rebelles tchadien, tamouls et taliban. Ils ont remporté la victoire militaire.

Parallèlement aux efforts du gouvernement congolais, l’Onu devra renforcer la capacité militaire de la Monuc. Les casques bleus supplémentaires devront appartenir à des « troupes d’élite » et dotés des moyens conséquents. Puisqu’il faut privilégier pour le moment la solution militaire, il n’est plus question d’user de la langue de bois. Car le danger consisterait à voir ces rebelles rwandais et ougandais passés entre les mailles de cette opération militaire conjointe Kimia II pour aller semer la mort et des destructions dans d’autres provinces : Maniema, Katanga, Kasaï… L’insécurité risque de se généraliser.

museveni_kagameLA PART DU RWANDA ET DE L’OUGANDA

Le moment est venu également pour la Communauté internationale d’exercer une pression sur l’Ouganda et le Rwanda quant à cette présence des forces négatives en République démocratique du Congo. Si l’on peut saluer les négociations inter-ougandaises sous la méditation sud-africaine, le Rwanda devrait désormais envisager une solution politique.

De chercher la vraie cause qui empêche les réfugiés rwandais installés en Ouganda et en RDC de regagner leur pays. Le président Kagame a invité dernièrement les Rwandais à se tourner vers l’avenir. Quelle interprétation donne-t-il à cette déclaration si jamais les Rwandais ne se parlaient pas entre eux ?

Outre cet aspect politique, des efforts doivent être déployés pour que le Rwanda et l’Ouganda ne soient plus accusés par les experts de l’Onu d’avoir des intérêts économiques sur les richesses de la RDC. En effet, le dernier rapport des experts de l’Onu a bien mis en évidence les enjeux économiques qui sous-tendent l’existence de ces forces négatives en RDC.

L’heure a sonné pour que dans l’évaluation autour de l’opération conjointe FARDC-Monuc, (Kimia II), que la gestion des zones minières repasse sous le contrôle de l’ armée régulière, du gouvernement congolais. Le grand succès de l’opération militaire Kimia II en dépend. Le Potentiel

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