16.000 Congolais expulsés d'Angola depuis août
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Seize mille ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) ont été expulsés d'Angola depuis août, a annoncé mercredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU à Kinshasa.
Plus de 18.000 expulsés dans la province du Bas-Congo (ouest) ont été recensés "dont 16.000 arrivés au cours des deux derniers mois" (août et septembre), en provenance "majoritairement" de l'enclave du Cabinda, a déclaré à l'AFP Séverine Flores, d'Ocha, soulignant que "ces expulsions se sont intensifiées".
Celles-ci "s'accompagnent de dépossession de biens et de violences corporelles", a-t-elle ajouté, sans toutefois préciser s'il s'agissait de violences sexuelles ou de fouilles corporelles.
Une mission inter-agences (Caritas, Croix-Rouge, HCR...) doit se rendre jeudi à Mwanda et à Tshela dans le Bas-Congo où arrivent la plupart des expulsés.
Mercredi, le député d'opposition congolais Jean-Claude Vuemba a demandé au gouvernement de fermer les frontières avec l'Angola au Bas-Congo et au Katanga (sud-est).
Le 28 septembre, le Congo-Brazzaville avait pris une mesure similaire concernant l'enclave de Cabinda, à l'extrême nord de l'Angola, en réaction à des "expulsions sauvages" d'immigrés vers son territoire.
L'enclave pétrolière de Cabinda est située entre la RD Congo et le Congo-Brazzaville sur l'océan Atlantique. Cabinda est l'une des quatre villes qui va accueillir la Coupe d'Afrique des nations en janvier 2010, organisée par l'Angola.
Fin septembre, l'Angola avait expulsé en trois jours 2.500 clandestins et en avait arrêté 800 autres dans cette enclave, en majorité originaires de la RDC, dans le cadre d'une opération baptisée "nettoyage".
A la même période, Kinshasa avait indiqué avoir entamé une opération d'expulsion de clandestins, notamment originaires d'Angola.