Opération «tolérance zéro» et gouvernance zéro dans le secteur des finances publiques
De nombreux fonctionnaires du secteur des finances publiques ont été révoqués par le chef de l’Etat pour corruption et détournement de deniers publics. Ces fonctionnaires, au nombre de 119, font les frais de l’opération « tolérance zéro », décidée par le gouvernement.Mais des voix s’élèvent pour dénoncer l’absence de poursuites contre les membres de la haute sphère politique.
Tous les fonctionnaires révoqués avaient des responsabilités dans le secteur des finances. Ils travaillaient soit aux impôts, soit aux douanes et accises, voire dans les services de l’exécution du budget. Les ordonnances signées par le chef de l’Etat les accusent de manquements graves, corruption et détournement de deniers public, expliquent des sources du ministère des Finances contactées par RFI. C’est donc le prolongement de l’opération « mains propres » appelée ici « tolérance zéro » qui avait déjà été appliquée chez les magistrats.
Mais certains parmi ceux qui viennent d’être sanctionnés déclarent être victimes de règlements de comptes. Et dans l’opinion, on s’interroge si après cette sanction, il y aura des poursuites judiciaires. Ce qui semble en tout cas être le souhait de beaucoup, surtout chez ceux qui pensent que cette démarche découragerait les autres fonctionnaires aux appétits gloutons.
De nombreux autres Congolais se demandent cependant pourquoi jusqu’ici, l’opération « tolérance zéro » n’a pas encore frappé dans la haute sphère, malgré plusieurs dénonciations liées à l’enrichissement illicite, dans le chef de certains hauts responsables. O.M/RFI