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LOSAKO
4 avril 2010

Kabila fils vise le cercle des monarques

50617144Depuis quelques années déjà, on le voyait venir. Ses intentions ne faisaient l’ombre d’aucun doute et il a fini par se montrer à la hauteur de ses péchés. Une modification du mandat présidentiel en République démocratique du Congo (RDC) est possible à l’avenir, avec l’examen d’une proposition à ce sujet issue de la réunion interinstitutionnelle, présidée successivement le samedi 20 mars 2010 à Kinshasa par le chef de l’Etat, Joseph Kabange Kabila, et une semaine plus tard par le président du Sénat congolais, Léon Kengo Wa Dondo.

Proposition en rapport avec la révision constitutionnelle, les experts ayant convenu de la nécessité de modifier certaines dispositions des lois fondamentales congolaise et électorale. Objectif : « opérer un recentrage autour de certains impératifs majeurs ». Le mandat du président de la République, le découpage territorial, la question des recettes à caractère national allouées aux provinces, la question de la nationalité, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le Conseil supérieur de la magistrature, le fonctionnement des institutions provinciales…pourraient alors connaître des retouches.

On se rappelle qu’une Commission avait d’ailleurs été installée par Kabila fils le 15 juillet 2009, consécutive à sa volonté de révision de la Constitution, affichée au terme de sa concertation avec les acteurs des autres institutions de l’Etat. Cette Commission est composée d’une dizaine de membres représentant la Présidence, la Primature, l’Assemblée nationale, le Sénat et la Cour suprême de justice. Le mandat actuel du président de la RDC est fixé à 5 ans, renouvelable une seule fois. Joseph Kabila propose de le prolonger à 7 ans tout en le rendant alors illimité.

anti_monarchieComme il fallait s’y attendre, l’opposition congolaise, contre cette proposition qui vise à maintenir l’actuel maître de Kinshasa scotché à son fauteuil, est montée sur ses grands chevaux pour dénoncer ce qu’elle qualifie de procédé « insidieux » visant ni plus ni mois à contourner une disposition de l’article 220 de la Constitution qui précise pourtant que le nombre de mandats du président de la République ne peut faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle « sous peine de trahison ».

Ainsi donc, le locataire du palais de la Nation, comme bien d’autres avant lui, a été piqué par le virus du tripatouillage de la Constitution. Inutile de dire qu’il a pris goût aux délices du trône et qu’en s’entêtant à vouloir sauter le verrou constitutionnel, le rejeton du président Laurent-Désiré Kabila nourrit le secret espoir de faire partie du cercle des monarques qui peuplent l’Afrique. Sa ferme volonté est de s’éterniser sur son siège royal, de battre le record Guinness de la longévité au pouvoir, voire de la présidence à vie. Rien d’étonnant à cela, puisqu’il n’a jamais confessé être un démocrate.

Alors que dans les pays à tradition anciennement démocratique, on ne touche généralement à la Constitution que quand Rome brûle, quand cela est vraiment nécessaire, sous nos tropiques, c’est pour ne rien arranger. Pour tout dire, on ne le fait jamais dans le bon sens. Le phénomène y est devenu tellement banal que c’est à se demander s’il faut en rire ou en pleurer. En Algérie, au Cameroun, au Tchad, en Tunisie, au Burkina… cela semble une règle d’or. Au Gabon, au Togo, chaque père, avant de tirer sa révérence, avait déjà fait le travail pour son fils et Kabila qui a succédé au sien, assassiné le 16 janvier 2001, ne pouvait pas mieux faire.

Surtout qu’à son âge (il est né le 4 juin 1971), pour ce jeune chef d’Etat qui, en réalité, n’a jamais travaillé, donc n’a jamais eu de bulletin de salaire, ce serait trop lui demander que de vouloir qu’il quitte les commandes. Avec la proposition de révision de la constitution en RDC, Kabila fils veut, qu’il pleuve ou qu’il neige, entrer par la grande porte dans le club des tripatouilleurs. Rien ne semble pouvoir l’arrêter. A moins que, comme Mamadou Tandja au Niger un certain 18 février, il se voie un de ces quatre matins obligé de payer le prix de l’entêtement. L'Observateur Paalga

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Commentaires
A
Na lingaki na yeba naza ba informations oyo etali kaka ngai! Comment dois-je faire parvenir vous informer? S'il y a moyen vous devrais m'informer comment il faut faire sur mon adresse:albert-omba@hotmail.co.uk,. Merci mpo na reponse na bino
B
Il ferait mieux de s'occuper de toutes ces entreprises étrangères qui n'arrivent pas à s'implanter chez nous, donc de créer des emplois à cause de la corruption. Je viens de discuter avec un jeune entrepreneur qui attend ses papiers du ministère des finances pour dédouaner depuis 5 mois et qui chaque jour ce voit demander des sommes astronomiques afin d'avancer son dossier. Il doit embaucher 35 personnes et il ne peut pas à cause des bouffeurs incompétents.
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