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LOSAKO
23 février 2011

Quand "koko" Braeckman voit l’ombre de Bemba …en Libye

collette_BraekmanDepuis mardi 22 février, les médias internationaux font état de la présence des «mercenaires» africains subsahariens, en Libye, venus prêter main forte au régime vacillant du colonel Kadhafi. Dans son édition datée mercredi 23 février, le quotidien bruxellois «Le Soir» écrit, sous la plume de Colette Braeckman, que des ex-combattants du MLC (Mouvement de libération du Congo) seraient soupçonnés «d’avoir repris du service». Représentant du MLC au Benelux, Jean-Jacques Mbungani Mbanda a publié un démenti catégorique : les anciens militaires du MLC ne sont mêlés ni de près ni de loin dans les événements en cours en Libye. Pour lui, la journaliste du «Soir» tente insidieusement de donner au procureur près la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, des arguments selon lesquels Jean-Pierre Bemba, détenu depuis bientôt trois ans, posséderait encore des «réseaux opérationnels».

Mercenaires africains noirs

Il ne fait plus l’ombre d’un doute : le colonel Moammar Kadhafi a bel et bien fait appel à des mercenaires africains noirs pour «mâter» le mouvement insurrectionnel qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans son pays. Certains de ces "affreux" ont été faits prisonniers et lynchés par la population. Ceux d’entre eux qui ont eu la chance de rester en vie ne parlent pas un mot de l’arabe dialectal local. «Ils parlent souvent anglais ou français», rapportent des témoins cités par des agences de presse. Dans une vidéo postée sur YouTube, un africain noir, présenté comme étant un mercenaire, dit avoir été recruté par un des fils Kadhafi. Selon des informations difficiles à vérifier au stade actuel de la situation en Libye, «les recrues viendraient du Nigeria, du Zimbabwe, du Liberia ou, le plus souvent, du Tchad et du Soudan voisin» voire de la Mauritanie. Dans son édition datée lundi 23 février, le quotidien pro-gouvernemental soudanais al-Intibaha assure que «des rebelles darfouris du Mouvement pour la justice et l’égalité (Jem), proches de Kadhafi, seraient à Tripoli.» Une information démentie par un porte-parole de ce mouvement.

mlc_en_patrouille_le_8_novembre_2002_au_nord_de_banguiDans un dossier intitulé «Kadhafi promet un autre Tienanmen», la journaliste Colette Braeckman s’interroge, sous le titre «Des mercenaires issus des guerres africaines», si les «hommes de Bemba» feraient partie de ces mercenaires. Malgré l’usage de la forme interrogative, la journaliste dissimule mal une légèreté certaine autant que de la mauvaise foi. En fait, il s’agit plus de supputations malveillantes que de l’info basée sur des éléments factuels. «Les ex-rebelles congolais, écrit-elle, sont aujourd’hui soupçonnés d’avoir repris du service auprès de leurs anciens alliés libyens, (…).». Qui soupçonne qui? Pas de réponse. La déclaration a été faite par qui? Via quel support? La journaliste du «Soir» qui sait bien manipuler ses lecteurs d’enchaîner : «…mais on se demande comment ils ont pu quitter le territoire congolais à l’insu des autorités. Notons que la RD Congo n’a pas frontière commune avec la Libye. Pour aller d’un point du Congo vers ce pays, il faut traverser la République Centrafricaine et le Tchad ou longer l’immense Soudan.

Dans son «papier», Braeckman de rappeler que c’est le colonel Kadhafi qui avait payé «la facture» du déploiement des troupes du MLC en Centrafrique dirigée alors par Ange-Felix Patassé. «Les exactions commises à Bangui par les commandos de Bemba vaudront à leur chef d’être inculpé par la Cour pénale internationale», écrit par ailleurs la journaliste. Celle-ci ignore-t-elle que Bemba n’a pas encore été condamné pour les faits reprochés à ses hommes et jouit encore de ce fait de la présomption d’innocence? De même, ignore-t-elle que le MLC n’était pas l’unique milice présente au moment des faits à Bangui et que l’actuel président centrafricain François Bozizé était lui-même à la tête d’un mouvement rebelle? Que dire des forces loyalistes d’Ange Patassé épaulées par la garde présidentielle? Les combattants de Patassé et ceux de Bozizé consacraient-ils l’essentiel de leur temps à aider les vieilles personnes à traverser la rue pendant que ceux de Bemba commettaient des exactions sur les habitants de la capitale? La vérité étant têtue, «Colette» reconnaît dans son article que Kadhafi est intervenu en 2002 en RCA pour appuyer «Ange Felix Patassé qu’il connaît depuis les années 70, et que les Français souhaitent remplacer par François Bozizé.

Manipulation

59257187Les allégations contenues de l’article du "Soir" a fait bondir le représentant du MLC au Benelux, le docteur Jean-Jacques Mbungani Mbanda qui y voit une "manipulation". Il soupçonne Colette Braeckman «de tenter de donner au procureur près la CPI des arguments susceptibles d’alléguer que Jean-Pierre Bemba, bien que détenu depuis plus de deux ans, disposerait encore de réseaux puissants.» C’est en tous cas ce qu’il a dit au téléphone à l’auteur de ces lignes.  Dans un droit de réponse adressé au quotidien «Le Soir» ce même mercredi 23 février, Mbungani de rappeler la lutte armée lancée à partir de 1998 par le MLC contre le régime dictatorial du président Laurent-Désiré Kabila. Après le Dialogue inter congolais fin 2002 et la mise sur pied des institutions de transition en juin 2003, «le MLC a versé le gros de ses effectifs dans les Forces armées de la RD Congo dans le cadre du brassage de toutes les forces armées qui opéraient sur le territoire national pendant la période des conflits», note-t-il. Et d’ajouter : «Les derniers militaires chargés de la garde du Sénateur Jean-Pierre Bemba ont été démantelés lors des affrontements meurtriers du 22 et 23 mars 2007 à Kinshasa. A l’issue de ces événements plusieurs militaires fidèles à Jean-Pierre Bemba ont été arrêtés et transférés à la prison centrale de Makala sans jugement d’ailleurs, certains avaient trouvé refuge auprès de la Monuc et une infime partie avaient  traversé la frontière pour regagner le Congo-Brazza.»

Abordant la situation du président du MLC détenu depuis le 24 mai 2008, Mbungani écrit : «Au stade actuel du procès, le procureur a fait intervenir dix témoins dont le but essentiel est d’établir au-delà de tout doute raisonnable la commission de viol comme crime de guerre et crime contre l’humanité contre la population de la RCA entre 2002 et 2003. Mais à la lumière des audiences, il appert qu’il y’a un problème de crédibilité des témoins car certains ont des fausses identités avec des falsifications des témoignages et des contradictions des récits.» Le représentant du MLC de dénoncer le caractère tendancieux de l’article incriminé lequel, selon lui, «vient jeter le doute dans les esprits en alléguant une prétendue participation des militaires de Jean-Pierre Bemba en Libye. Cette fausse information pourrait avoir des commanditaires lointains qui œuvrent nuit et jour pour noircir l’image du président national du MLC et également influencer certaines parties prenantes au procès.»    Baudouin Amba Wetshi

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Commentaires
P
IL FAUT QUE MLC PORTE UNE PLAINTE CONTRE CETTE JOURNALISTE QUI JETE EN PÂTURE LA CREDIBILITE DES MEDIAS INTERNATIONAUX,RECEMMENT A LA QUÊTE DU SENSATIONNEL,A PEINE UN MOIS, ELLE ETAIT VENU SE NOURRIR DANS LA CONFERENCE DE KAMEHERE A BRUXELLES,SON BROUILLON SENT LA CORRUPTION DES FLINGEURS FLINGUES EN POLITIQUE QUI A ATTEINT SON RUBICON. UNITED STAND UP CONGOLAIS, nous savons pour qui elle roule" qu'il dégage son spondsor".
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