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LOSAKO
4 février 2013

Quand Mende «négociait» du minerai contre des dollars avec Taiwan…

image_file_115Ancien «opposant» au régime de Mobutu Sese Seko ainsi qu’à celui de Laurent-Désiré Kabila, l’actuel ministre congolais des Médias, Lambert Mende Omalanga, est un pur produit de la société zaïro-congolaise dont les signes particuliers sont l’opportunisme et le carriérisme. Comme tous les politiciens congolais, lors de la Conférence nationale souveraine (CNS), Mende a fait chorus avec les "conférenciers" pour exiger à cor et à cri le «Changement». Sans vraiment croire à la nécessité d’une "reconstruction morale" de la société encore moins à l’avènement d’un nouvel ordre politique fondé sur des valeurs humanistes. En fait de changement, Mende pense comme ses pairs à l’obtention d’un poste ministériel. Autrement dit à être heureux tout seul. Son bagou lui permet de crier plus fort juste pour susciter l’attention sur sa personne. Après avoir «combattu» Mobutu, l’homme fait son entrée, en décembre 1994, en qualité de vice-Premier ministre en charge des Transports et communications, dans le gouvernement de transition dirigé par le Premier ministre Léon Kengo wa Dondo. Le 17 mai 1997, LD Kabila prend le pouvoir à Kinshasa. Quelques jours après, celui-ci est chahuté par des Kinois d’avoir «vendu le pays aux étrangers». A la surprise générale, «Lambert» organise une contre-manifestation pro-Kabila sur le boulevard du 30 juin. La «démonstration» est accueillie froidement par les bonzes de l’AFDL. Après la rupture, fin juillet 1998, entre LD Kabila et ses ex-parrains ougandais et rwandais, Mende rejoint la nouvelle «rébellion congolaise», créée à Kigali, dénommée RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie). Et ce sans avoir tenté, au préalable, de jouer sa «propre carte» en sollicitant une «assistance logistique et financière» auprès du gouvernement taiwanais. Sans scrupules, l’homme recourt à des manoeuvres frauduleuses. C’est en tous cas ce que révèle un «aide-mémoire» que l’intéressé adressait à un avocat taiwanais nommé Morgan C.I. Chiang.

Lambert Mende dit agir au nom du MNC-L/Originel et de la «Fondation pour l’Etat de droit au Congo», "Fedac" en sigle. Il rappelle dans cet aide-mémoire la teneur d’un «entretien» qu’il a eu le 19 septembre (1998 ?) avec Morgan C.I. Chiang à Amsterdam. L’objet de la démarche est d’obtenir une «assistance logistique et financière urgente». Montant demandé : deux millions $ US. Cet argent devait servir à «l’éradication de la dictature» de LD Kabila et «l’instauration de la démocratie».

Pour charmer son interlocuteur taiwanais, Mende n’hésite pas à affabuler. Il prétend qu’outre le MNC-L/O, la très nébuleuse «Fedac» regrouperait plusieurs organisations aux dénominations les unes aussi pittoresques que les autres : le parti libéral démocrate; la Démocratie chrétienne; le parti populaire congolais; l’Espace Mongo (Mutuelle ethno-culturelle); l’Union des Sans-Emploi; les Etudiants progressistes; le Manifeste pour la Transparence et le Forum des intellectuels pour la reconstruction. «L’objectif essentiel poursuivi par la Fedac, note-t-il, est de promouvoir la démocratie comme principe central de gouvernement en RDC. Il s’agit notamment de s’opposer par tous les moyens à tout individu ou groupe d’individus qui tenterait de conquérir (ou conserver) le pouvoir d’Etat par la violence, conformément au prescrit de l’article 37 de la Constitution de transition élaborer par la Conférence nationale souveraine». Des paroles étranges de la part d’un homme qui sert avec un zèle inqualifiable le pouvoir tout aussi despotique de «Joseph Kabila». Où est la cohérence?

"Une assistance financière et logistique"

Mende5 002Dans son «offensive de charme», Mende fait feu de tout bois : «Les éléments du Cnrd, branche armée de la Fondation se trouve effectivement sur le théâtre des opérations et contrôlent la Province Orientale et notamment les grands centres de Kisangani, Bunia, Mahagi, Buta et Opala.» Pour la petite histoire, le Cnrd (Conseil national de résistance pour la démocratie) est le mouvement politico-militaire que dirigeait André Kisase Ngandu. Un des «quatre mousquetaires» de l’AFDL, Kisase a été assassiné en janvier 1997 dans des circonstances non élucidées à ce jour. Son corps n’a jamais été retrouvé. Des sources ont souvent désigné l’officier rwandais Jacques Nziza comme étant l’exécuteur de crime. Il va sans dire que les combattants du Cnrd n’ont jamais occupé les régions énumérées par Mende.
«Notre objectif est de mettre fin au régime dictatorial de Kabila qui apparaît comme la poursuite de l’œuvre de l’ancien dictateur Mobutu Sese Seko», souligne «Lambert» qui se fixe un délai de trois ans pour matérialiser son ambition.

Outre l’assistance financière «évaluée pour le court terme» à $ US deux millions et un appui logistique, Mende demande également un «réseau de télécommunication» et une «aide à la gouvernance».

Quid de la contrepartie ?

Mende ne va pas par quatre chemins. Il propose au gouvernement taiwanais l’exploitation des ressources naturelles des entités prétendûment contrôlées par «les forces de la Fedac». «L’espace géographique occupé par les forces de la Fedac, écrit-il, renferme une population d’un peu plus de six millions de personnes. Elle renferme des richesses minéralogiques (or) et agro-forestières très importantes. (…) ».

L’histoire ne dit pas l’épilogue de cette affaire qui renferme tous les éléments constitutifs d’une tentative d’escroquerie. Le drame? L’escroc dont question n’est autre que l’actuel ministre congolais des Médias, Lambert Mende Omalanga, qui sert ...le dictateur "Joseph Kabila" avec un rare aplatissement.

B.A.W

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