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LOSAKO
26 février 2013

Bemba - CPI : Comédie Pénale Internationale

Arrêté à Bruxelles en mai 2008 sur la base d’un mandat international délivré par la CPI en «extrême urgence» pour répondre des «crimes de guerre et contre l’humanité» imputés, à tort ou à raison, aux combattants de son Mouvement déployés en République Centrafricaine à la demande de l’ancien président Ange-Felix Patassé. Bemba est privé de liberté depuis bientôt cinq ans. Un comble pour une juridiction censée fonctionner selon les canons occidentaux qui consacrent la primauté de la liberté sur la détention. Les audiences ont été suspendues à plusieurs reprises au gré des caprices du procureur Moreno-Ocampo. Au mépris du respect des droits de la défense. Cette longue «garde à vue» ne peut s’expliquer que par les difficultés rencontrées par l’accusation à administrer les preuves de ses allégations.

Les charges sont passées d’un mode de responsabilité qui dit que « Jean Pierre Bemba savait que les soldats de son groupe armé commettaient ou s’apprêtaient à commettre des crimes dont on l’accuse en Centrafrique », à un nouveau mode de responsabilité qui dit plutôt « qu’il aurait du savoir que ses hommes s’apprêtaient à commettre ces crimes »…dans un pays étranger, souverrain, dans lequel le contingent MLC était à la disposition de l'état-major général des Forces armées centrafricaines..?

La CPI est un tribunal politiquement irresponsable, une haute farce judiciaire menée par une juridiction internationale inique. Inique parce que partiale et discriminatoire. Il faut refuser de voir pour ne pas constater que la CPI est instrumentalisée par certains groupes d’intérêts. La mansuétude affichée par le procureur près la CPI, Luis Moreno-Ocampo, à l’égard des co-accusés centrafricains est, en effet, difficilement compréhensible. Ceux-ci n’ont en aucun cas été inquiétés. Aucun mandat international n’a été délivré à l’encontre de feu le président Patassé, de son vivant et des ses acolytes. C’est le cas notamment du chef milicien Abdoulaye Miskine.

Mais combien d’années faut-il garder sous les verrous, «préventivement», l’un des hommes politiques les plus représentatifs au Congo-Kinshasa ? La CPI ne semble avoir posé la question qu’à «Joseph Kabila», qui doit être content de savoir son rival loin de Kinshasa «au frais» à La Haye.

O.M.. Le monde est trop complexe pour accorder l’impunité à des justiciers internationaux trempant leur orgueil dans le sang de victimes anonymes. «Joseph Kabila» court toujours. S’il était arrêté demain, il faudrait juger avec lui la CPI. Pour complicité.

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