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LOSAKO
24 mars 2013

L'échec de la politique congolaise n'est plus à démontrer

dollarsL’art de dilapider l’argent public est ainsi érigé en mode de gouvernance. L’on dépense sans retenue pour financer l’échec, le déboire et la déception. A commencer par le sport roi. Mais il semble que les échecs footballistiques confirment les déboires politico-sécuritaires qui sont devenus une légende en République Démocratique du Congo. Et l’on ne sait toujours pas combien de francs congolais a englouti cette politique au trésor public ?

Dans pratiquement tous les domaines, on fait un pas en avant et cent en arrière, mais en dépensant beaucoup plus. En politique, le pouvoir personnel antidémocratique se renforce davantage par la "planche à billet" qui achète allégeance, soumission, obéissance et servilité. C’est un grand recul par rapport à avril 1990(la longue marche de la RDC vers la démocratisation). L’on parle de construction de logement tandis que des millions de Congolais demeurent toujours sans toit et, au même moment, les prix de l’immobilier flambent. L’on vante les programmes spéciaux pour l’agriculture, ayant englouti des milliards de francs congolais, mais le pays importe toujours sa nourriture, dont la facture alimentaire reste constamment salée. Tous les prix des produits alimentaires sont présentement très élevés. L’on glorifie le projet « 5 chantiers » qu’ils appellent du siècle, alors que le coût du kilomètre a dépassé la norme appliquée dans les pays ayant créé l’autoroute. Le surcoût convient bien pour les pots-de-vin qui ont produit, lors de la réalisation de ce projet, un scandale financier inédit.

L’on vante le recrutement de milliers de policiers, au moment même où la criminalité et l’insécurité règnent en maîtres absolus dans les quartiers et les villes. L’on loue la réforme de la justice avec des frais onéreux, bien que le justiciable demeure victime de tant de partialité et de non-droit. L’on évoque la réforme hospitalière, alors que le malade souffre davantage d’une prise en charge aléatoire. Pis encore, pour certains prédateurs, le patient est devenu un produit commercial incontournable pour arrondir les gains de leurs cliniques privées. L’on s’efforce à montrer les efforts et les frais déployés pour les nouvelles technologies, la fibre optique oblige alors que dans le pays plusieurs foyers vivent sans eau potable ni éléctricité.

L’on vante, l’on dépense et l’on produit toujours l’échec. Le pays est toujours parmi les derniers des classements opérés çà et là. Le politique est perverti, la diplomatie est figée, l’économie est à l’arrêt, la sécurité est absente, la justice est aux ordres, l’enseignement est médiocre, les diplômes ne servent à rien… Mais l’on vante toujours, l’on dépense et l’on reproduit davantage d’échecs. C’est ainsi quand les esprits sont sans humilité. Car, ils ne craignent pas la honte, le déshonneur et la bêtise. Ils savent aussi qu’ils ne sont pas comptables de leurs errements. Et tant qu’ils ne rendent pas de comptes, ils sombreront davantage dans leurs folies dépensières et gaspilleuses.

Ce qui est sûr, c’est que l’échec de la politique congolaise n’est plus à démontrer. Et ce qui est encore plus sûr, c’est que le sport congolais a besoin d’une réelle prise en charge, d’une réelle restructuration à commencer par le départ de ceux dont la gestion a été catastrophique pour ne pas dire plus. Partez messieurs de la FECOFA, car celui qui a engendré l’échec pendant des années ne peut ni donner espoir ni créer les conditions de la réussite. À défaut d’une volonté politique de réformer réellement notre sport, il faut se faire une raison et laisser le sport national aller à son destin, celui d’une longue dérive jusqu’à un échouage inéluctable, au moment où personne, en l’absence d’un ministère des Sports actif, soucieux de ses activités, ne se demande pas pourquoi il y a autant de pertes et de dérives dans notre sport.

Voilà grosso modo comment s’annonce la saison sportive. On continuera à gérer le quotidien comme l’épicier du coin et il n’est donc pas étonnant que notre public boude ou fuit les stades. Alors l’absence de moyens ou d’infrastrures est une "fausse" question qui ne fera que retarder la promotion du sport congolais. En réalité, le décollage du secteur sportif est tributaire d’une mise en application d’une nouvelle stratégie de développement du sport national. Seul Moïse Katumbi peut-il changer la donne ?

O.M.. Les léopards du Congo... Miroir des échecs !

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