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LOSAKO
24 novembre 2006

Le Mandat patriotique

Rares sont les congolais sains d’esprit qui croient que le recours de l’Union pour la Nation auprès de la Cour suprêmearton328 de justice a une chance d’aboutir.

Alors, pourquoi l’avoir introduit se demandent-ils ?

La réponse qui consiste à dire que c’est pour épuiser toutes les voies légales de contestations ne convint personne, pas même les inconditionnels de Jean-Pierre Bemba. Alors d’où vient le malaise ?

Kinshasa, 27 juillet 2006 : De retour de sa campagne à l’intérieur du pays, Jean-Pierre Bemba est accueilli par une foule en délire, nombreuse et enthousiaste au cri de « Mwana Mboka »

Le malaise vient de cette journée : Jean-Pierre Bemba n’a pas su décrypter le message subliminal qui sous-tendait cette liesse populaire.

Il a eu le tort et le malheur pour nous de croire que cette idylle naissante avec le peuple était un mariage d’amour alors que si l’on peut parler de mariage c’est plutôt, dans le chef des kinois en particulier, d’un mariage de raison car au-delà de le considérer comme le fils du pays, les kinois voyaient en Jean-Pierre Bemba l’homme qui avait la capacité militaire de s’opposer à la sournoiserie de la communauté internationale. Tout comme les congolais savent que sans l’argent et les armes de la communauté internationale, Joseph Kabila n’aurait jamais figuré dans les livres d’histoire, ils savent également que seuls l’argent et les armes peuvent faire échec au holp-up électoral en cours et le peuple, en plébiscitant Bemba, lui donnait mandat, un mandat patriotique d’utiliser sa fortune et ses armes pour défendre l’honneur du pays.

Bemba a failli à cette mission une première fois en ne faisant pas campagne pour le deuxième tour et une seconde fois lorsqu’il a annulé son meeting du 27 octobre dernier, ultime occasion de galvaniser la nation reconnaissante en l’assurant qu’il était prêt pour la lutte finale contre les ennemis de la république et la dernière fois, lorqu’il rencontra, en pleine attente des résultats, Joseph Kabila au Palais de la Nation.

C’est ainsi qu’au fil des jours la suspicion s’est installée sur ses réelles intentions à affronter le camp adverse et cette suspicion est devenue une quasi certitude que Bemba s’était soumis au diktat international lorsqu’il va rencontrer Kabila au Palais de la Nation le 07 novembre dernier alors que ce dernier avait refusé de participer au débat contradictoire constitutionnel quelques jours avant. De cette rencontre du Palais de la Nation, Bemba ressortira, les deux mais en poche pour tranquillement remonter dans sa voiture sans un geste, sans un mot pour son peuple, signe d’allégeance à un monarque étranger ?
Le communiqué viendra du camp présidentiel et les médias occidentaux annonceront ce même jour que Kabila était le nouveau président congolais avec 60 % des voix. L’annonce faite quelques jours plus tard par l’Union pour la Nation sur les propositions indécentes que Kabila aurait faites à Bemba lors de cette rencontre n’y fit rien, le mal était fait. La Cei n’avait plus qu’à s’engouffrer dans cette brèche ouverte et la suite, nous la connaissons. : Un vain recours auprès de la Cour suprême de justice.

Même pas pour l’honneur, juste pour faire comme si.

POURQUOI BAISSE T-IL SA GARDE ?

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