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LOSAKO
17 décembre 2006

RDC: La machine constitutionnelle grippée

Le mécanisme de nomination du premier ministre bat de l’aile. D’aucuns le disent bloqué. Apparemment la jk_antoinemachine constitutionnelle semble grippée du fait de la sempiternelle question de partage de pouvoir. Et par-dessus tout, un charlatanisme serait mis en place par des officines aux fins de recruter les candidats aux divers postes ministériels et autres institutions de la 3ème république. Cela en lieu et place des bases objectives, socle des règles du jeu démocratique.

Le processus électoral et de transition arrive petit à petit à son terme avec l’installation de l’Assemblée nationale et l’investiture du président élu. Très vite, l’on a pensé que la démocratie démarrait ainsi sur les chapeaux de roue. Nenni. La transition refuse de s’évanouir et avec elle le corollaire de piétinements et de pesanteurs qui font la joie des sceptiques.

Pourquoi le premier ministre désigné tarde-t-il à être investi ?

C’est qu’il y a un problème : la gestion des ambitions des milliers des membres de l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) qui rivalisent de compétence, d’expertise et de diplômes.

Il nous revient que des tractations en cours n’arrivent pas à aboutir au sein de cette majorité plurielle et hétéroclite, chacun des membres mettant la barre très haut.

Dès lors, l’AMP ou son leader, doit opérer des choix cornéliens. Ce dernier se trouverait en ballottage. Il doit à la fois contenter ses partenaires politiques et se montrer rassembleur.

POIDS POLITIQUE DES FORMATIONS POLITIQUES

Dans tous les cas, il y a lieu de se demander si dans ce qui se passe le choix fait par le souverain primaire pourra être respecté ? En d’autres termes, à quoi auraient servi des élections si les électeurs ne peuvent pas se retrouver dans leurs représentants dans les différentes institutions de la république ? C’est ici qu’il revient de soulever la question de poids politique des élus et de leurs formations politiques sur le terrain.

L’AMP comprend des partis politiques, des regroupements politiques et des personnalités politiques indépendantes. Leur occupation du terrain est facilement quantifiable au vu des résultats des législatives nationales et provinciales.

Des observateurs avisés estiment que ces résultats devraient servir de bases objectives dans le partage du pouvoir ou la répartition des responsabilités au sein de l’AMP. Le chef de l’Etat, en tant que leader de la majorité, soutiennent –ils, devrait jouer le rôle d’impulsion en coupant court aux spéculations et autres jeux de coulisses. Cela en recourant à des bases objectives, notamment le poids de chaque formation politique et des leaders qui composent sa plate-forme.

Partant des pourcentages réalisés par chaque parti ou regroupement politique, il pourrait déterminer une clé de répartition qui tranche sur les passions et autres considérations cotériques. Bien plus, il reviendrait à ces formations politiques de proposer des candidats aux différents postes selon le quota convenu sur la base d’un critérium accepté par tous.

Toutefois, d’aucuns rappellent que le leader de l’AMP se serait mis la corde au cou avec l’accord signé avec le Palu. Lequel accord le lie autant qu’il blesse la constitution. Il s’ensuit que l’application des dispositions constitutionnelles relatives à la désignation du premier ministre et de la formation du gouvernement s’en ressentent. La majorité parlementaire dont se targue l’AMP tarde à être formalisée au niveau de l’Assemblée nationale car, pour les mêmes couacs entre les partenaires de Joseph Kabila, l’aspect juridique en souffrirait.

Mécontentés, des partenaires du PPRD dans l’AMP pourraient bloquer l’investiture du premier ministre désigné en remettant en cause la majorité parlementaire jusque là virtuelle.

Aussi certains observateurs suggèrent-ils que cet accord politique soit revisité afin d’aider à décanter la situation. Ils estiment que camper sur ses positions appellerait à recourir encore une fois à l’arbitrage de la communauté internationale comme du temps du dialogue intercongolais. Doit-on demeurer de grands enfants pour des partenaires extérieurs qui clament avoir mis le paquet pour que la RDC redevienne une nation et un Etat de droit ?

Dans la foulée, il ressort que des officines de recrutement des ministres et autres cadres des institutions de la 3ème république ont été ouvertes dans la capitale. Une pratique qui risque de prendre en otage le processus démocratique démarré il y a plus de 15 ans.

Toute honte bue, des candidats aussi sérieux que fanfarons se bousculent au portillon de ces officines des bras chargés de CV et demandes d’emplois. Alimentant ainsi un charlatanisme sordide et rajoute aux difficiles tractations politiques en cours. Or, les Congolais doivent sauver le processus.

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LOSAKO
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