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LOSAKO
27 décembre 2006

Assemblée nationale : Candidats à la présidence...On prend les mêmes et c'est reparti !!!

deputes_parlementQuels hommes politiques pour la IIIème République ?

C’est à 18 heures, heure de Kinshasa, que s’est clôturé le dépôt des candidatures au bureau définitif de l’Assemblée Nationale à Kinshasa. Au total, 32 dossiers ont été enregistrés, rapporte radiookapi.net De ces dossiers, 3 sont pour la présidence de l’Assemblée Nationale, 3 pour la première vice-présidence, 2 pour la deuxième vice-présidence. D’autres candidats briguent les postes de rapporteur, de rapporteur adjoint, de questeur ainsi que celui de questeur adjoint. Parmi les dossiers des candidats reçus, ceux du MLC de Jean-Pierre Bemba et du RCD de Azarias Ruberwa. Mais la majorité de candidats sont de l’AMP du président Joseph Kabila. Deux de ces candidats, tous du PPRD briguent la présidence de l’Assemblée Nationale. Il s’agit de Vital Kamerhe, le secrétaire général de ce parti et de l’ancien gouverneur du Kasaï Occidental Gilbert Tshiongo Tshibi Nkubula wa Tumba.

Après l’avis favorable de la Cour suprême de justice sur le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la voie est ouverte pour l’élection du Bureau définitif de cette institution. Le délai constitutionnel expire demain jeudi 28 décembre.

Vendredi 22 décembre, la Cour suprême de justice donnait son avis favorable de constitutionnalité sur le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Hormis les articles 86, alinéa 2 et 88 alinéa 1er qui doivent être reformulés conformément aux observations de la Cour. Aussitôt fait, la Haute cour, une fois saisie, devra les certifier pour qu’ils soient opposables aux membres de l’Assemblée nationale.

Cependant, dès lors que la Cour a donné son avis favorable au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, celle-ci disposait de cinq jours pour élire le bureau définitif. Cette cérémonie interviendra demain jeudi 28 décembre. Selon le président du Bureau provisoire, Mbenza Thubi, il sera procédé ce mercredi à l’affichage des noms des candidats aux différents postes du Bureau définitif.

Ce qui nous replongera dans l’ambiance électorale. D’ailleurs, les signes avant-coureurs ont été observés hier mardi 26 décembre au Palais du peuple lors du dépôt des candidatures.

Par ailleurs, selon l’article 22 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le président et les autres membres du bureau sont élus par ordre de préséance en séance publique au scrutin uninominal et secret à la majorité absolue du suffrage exprimé. C’est dire qu’il n’est pas question d’un consensus. Le mode retenu est le vote et ce à la majorité absolue du suffrage exprimé.

L’AMP : GRANDE FAVORITE

Mais qui constitueront ce bureau définitif ? Au regard de la majorité virtuelle jusqu’ici, il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’Alliance de la majorité présidentielle, AMP, raflera la mise. Déjà, cette plate-forme qui dispose de plus de 300 députés sur les 500, constituera d’abord sa majorité réelle avant d’occuper les postes importants de ce bureau.

A ce sujet, Vital Kamerhe, Secrétaire général du PPRD et l’Uu des ténors de l’AMP, a toutes les chances d’être le premier président de l’Assemblée nationale de la IIIè République. A l’arrivée de Kamerhe hier au palais du Peuple où il était escorté par de nombreux sympathisants de ce parti et de cette plate-forme, l’optimisme se lisait sur les visages. Certes, l’honorable Tshiongo Tshibikubula wa Ntumba, gouverneur honoraire du Kasaï Occidental et ancien Pdg de la Regideso serait également candidat à ce poste, bien qu’il soit aussi membre de l’AMP. Mais, on ne lui donne pas beaucoup de chances à moins qu’il ait voulu seulement jouer le jeu démocratique pour la consommation extérieure en se portant candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. Répondant à la question sur cette candidature, Kamerhe a déclaré que « ce cas sera examiné par les instances du PPRD ».

Outre Kamerhe et Tshiongo, Christophe Lutundula est candidat à la vice-présidence. Président de la Commission chargée de rédiger le Règlement intérieur, l’honorable Lutundula est l’une des figures de proue de cette institution. Dans le passé, au sein du HCR-PT de triste mémoire ou dernièrement dans le Parlement de transition, ses interventions ont toujours été remarquables.

Au poste de secrétaire rapporteur, Yves Kisombe du MLC est candidat. Juriste de formation, il a toutes les qualités d’occuper ce poste. Cependant, candidat de l’Opposition, la lutte pourrait être serrée avec le candidat de L’AMP.

Au fait, la présence de cette candidature s’explique tout simplement par la volonté de l’Opposition d’équilibrer les choses au sein de ce bureau définitif. En effet, dès lors que le vote est uninominal et secret, seul le candidat qui aura totalisé la majorité absolue du suffrage exprimé occupera ce poste. Bien avant cette élection, des tractations en coulisses visaient un « compromis » pour que l’Opposition soit également représentée. Question de sauver la démocratie, disaient certains et éviter le monologue au sein de ce bureau.

Deux membres de l’Opposition pouvaient être tolérés. Le même souhait avait été émis pour certaines commissions dans le but de soutenir le débat contradictoire qui caractérise toute structure démocratique.

Il est prématuré de se prononcer sur ces souhaits. Car en démocratie, c’est la majorité qui compte. Elle n’est pas obligée d’accéder aux souhaits de l’Opposition. Tout comme celle-ci ne doit pas la « supplier ». Il revient à l’Opposition de prendre conscience de son rôle et de bien le jouer jusqu’ à fond.

De toute façon, Jean-Pierre Bemba, chef virtuel de l’Opposition, après avoir accepté les résultats de l’élection présidentielle, s’est engagé à « jouer le rôle d’une opposition forte et républicaine ». Pas plus tard que la semaine dernière, lors des consultations initiées par l’Informateur, Antoine Gizenga, la délégation de l’Union pour la Nation a réitéré les mêmes propos. En effet, l’honorable Thomas Luhaka a décliné l’offre de participer au gouvernement. « L’UN jouera le rôle d’une opposition forte et républicaine et ne participera pas au gouvernement », a dit Thomas Luhaka.

Mais que dire de la candidature de Yves Kisombe en qualité de secrétaire rapporteur ? Si le législatif contrôle l’Exécutif, il fait partie du pouvoir.

Partant, le législatif gère au même titre que le gouvernement. A moins qu’au sein de l’Opposition on ait une autre interprétation.

Ceci dit tout le monde sera fixé après le vote de demain à l’Assemblée nationale.

Ressources humaines

Quels hommes politiques pour la IIIème République ?

La mise en place des institutions démocratiques va de paire avec les hommes qui doivent l’animer. La IIIème République n’échappera pas à cette tradition. Cependant, la question fondamentale est celle de savoir avec quels hommes tant il est vrai que l’on prône le changement ?

Le processus électoral est très avancé. Après la présidentielle, les législatives et les provinciales, c’est maintenant le tour de l’élection des sénateurs. Tout compte fait, cette élection interviendra dans les deux semaines avant que l’on n’élise les gouverneurs. Il ne restera plus qu’à attendre l’examen et l’adoption de la Loi sur la décentralisation pour organiser les élections locales.

Mais depuis un certain temps, quelques observateurs essaient d’évaluer le profil de futurs animateurs des institutions politiques à tous les échelons. Question de percevoir une lueur d’espoir susceptible de pousser à croire à un changement au regard des défis à relever. En fait, il s’agit de se rendre progressivement à l’évidence si le renouvellement du tissu politique est en train de se réaliser dans la perspective d’une nouvelle impulsion au sein de la classe politique congolaise.

Il est un fait qu’une littérature abondante a effectivement eu lieu en vue de tirer les leçons utiles des élections présidentielle et législatives. Et à un certain niveau maintenant, des élections provinciales. Apparemment, les élections se sont bien déroulées dès lors que le peuple congolais a fait son choix dans la dignité. Quel que soit le clivage qui est apparu : Est-Ouest, l’électeur congolais a néanmoins voulu donner une coloration nationale à ces élections tant à l’échelon national que régional. On pourrait se permettre de parler de bonnes élections tant il est vrai que l’ethnie ou la tribu n’a pas tellement pesé.

DES RESSOURCES HUMAINES

Cependant, il serait naïf de croire que les choses iraient pour le mieux. Bien avant les élections, le problème des « ressources humaines » se posait avec acuité au sein des partis politiques. Quel que soit ce parti qui devrait remporter les élections et réunir la majorité requise, il s’affirmait déjà qu’il serait difficile pour ce parti de gouverner seul dans la mesure où les partis politiques se cherchent encore et ne disposent pas de valeurs à même de convaincre davantage sur le terrain en tant que bons gestionnaires.

Une vérité politique qui s’est traduite par la constitution des alliances, même contre nature, de manière à constituer un noyau solide avec des « oiseaux rares ». Cette réalité a permis aux vieilles gloires, aux dinosaures d’avoir un mot à dire lors des élections et de revenir au premier plan de la scène politique.

Certes, de nombreux « jeunes turcs » ont réussi des percées fulgurantes. Tout comme l’on a noté un fait politique avec ces « nombreux indépendants », vrais ou faux, qui se sont fait élire. On serait tenté de parler d’un nouveau dynamisme qui pointe à l’horizon. Mais on se rend à l’évidence que les « dinosaures », sur la balance, font le poids. Ce qui n’est peut être pas mauvais s’ils peuvent réellement mettre leur expertise politique au service de la jeunesse et de la Nation. Mais leur passé politique ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme au regard de l’état désastreux du pays.

REPRENDRE LES MEMES HOMMES ?

En effet, la déception risque d’être grande. Lorsque l’on jette un coup d’œil sur les noms de certains candidats à différents postes et à tous les échelons, l’on constate que ce sont les mêmes personnes qui affirment des ambitions d’exercer des fonctions politiques.

Nous avons fait allusion aux dinosaures. Ils sont bel et bien présents. Mais aussi ceux qui, pendant la transition, ont excellé dans l’amateurisme et la mauvaise gouvernance. Grâce au jeu subtil des alliances, ils ont réussi à se positionner. Ne parlons pas de ceux qui ont été cités dans des dossiers obscurs et maffieux par des Commissions nationales et les panels des Nations unies. La crainte est de les voir revenir sur scène.

Même des partis politiques, nous l’avions dit, ne disposent pas des pièces de rechange valables. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur la constitution de leurs Comités exécutifs pour craindre, une fois de plus, que les mêmes personnes reviennent aux affaires. Le futur Premier ministre sera placé devant ses responsabilités : il sera sûrement obligé de reprendre les mêmes. Faut-il croire que le peuple congolais n’aura des dirigeants qu’elle ne mérite pas ? C’est la grande crainte.

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