Bill Clinton et Wazekwa : la guerre est ouverte !

Didier Kalonji dit Bill Clinton n’est plus un artiste à présenter à notre lectorat en particulier et aux fans en général. Il ne passe plus jamais sans être aperçu. Sa musique très appréciée, a fait de lui une véritable unité de mesure dans la musique congolaise. Mackintosh,  comme aiment l’appeler ses fanatiques, est imbattable sur tout terrain!

À travers ses œuvres, Bill persiste et signe des affrontements avec d’autres musiciens sans tenir compte de génération. Cependant, il vient de déclencher une guerre sans merci contre le patron de l’orchestre Cultur’A Pays Vie, Félix Wazekwa,  dit S’grave,  qui doit avoir le même âge que son père.    

Que se passe-t-il au juste ?   

Comme signalé dans une de nos dernières publications,  le torchon brûle entre Gesac, animateur titulaire de Cultur’A et Didier Kalonji. L’un et l’autre tiennent à garder le leadership. Pour le patron de Samouraïs, Gesac est sa photocopie indiscutable mais tant qu’il ne le reconnaîtra pas, il ne sera jamais en paix. Souvenez-vous de sa parole lancée dans le disque : «Yo ntaba na masese éduquer photocopie ba traverser frontière te si non na ko s’encharger na yo».  C’est une citation indirecte que Bill a lancé à S’grave qui pour lui doit instruire son animateur de ne plus continuer à le copier si non, il risque de payer cher.   

Wazekwa n’a pas tardé de réagir :. «Il y a de fou en cravate», telle est sa réaction significative. Gesac non plus n’est pas resté sans réagir. Il posera aux mélomanes la question suivante : est-il possible qu’un fils qui a déjà injurié son propre père puisse respecter celui d’autrui ?      

Tous ces changes de paroles sont contenus dans l’opus intitulé Mosapi liboso déjà sur le marché. 

Des avis sont partagés concernant cette situation qui risque de prendre une nouvelle dimension. Certains observateurs jugent inacceptable qu’intellectuel du rang de S’grave puisse perdre son temps inutilement en faisant la guerre à Bill.      

Pour d’autres, l’Amicale des Musiciens  Congolais, l’AMC doit impéra tivement et sans délai trouver une solution à ce conflit.

Il faut suivre l’exemple des vieux

Le conflit entre les artistes musiciens au Congo-Kinshasa date de longtemps. On en a connu à maintes reprises entre Franco Luambo Makiadi et Tabu Ley Rochereau ; Zaiko Nkolo Mboka de Jossar Nioka Longo et Familia Dei de JP Busse ; Wenge Musica version originale de Bandalungwa et Laviniora Esthétique de Lemba, etc.

Le tout tournait autour de leadership, chacun tenant à faire voir à l’autre qu’il vaut plus.

Tous ces tiraillements n’ont servi à rien d’autre qu’à éloigner les uns des autres alors que unis les membres d’une corporation deviennent très forts, au propre comme au figuré.

Avec à l’époque une seule chaîne de télévision, OZRT, pour ne pas la citer, chacun passait à son tour pour vanter et promouvoir son œuvre pour amener le public à la consommer. 

Grâce à cette méthodologie,  la rumba congolaise moderne est très bien cotée sur l’échiquier international de la musique du monde. Certains médias étrangers n’avaient pas exagéré lorsque nombre d’entre eux soutenaient que notre musique colonisait toute l’Afrique.   

Présentement, gagnés par la distraction, les Congolais n’ont plus l’esprit inventif qui les caractérise. Et vite ils versent dans les facilités.