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LOSAKO
4 septembre 2007

RDC: reprise des combats entre soldats loyalistes et insurgés au Nord-Kivu

_689405_kagame30098281Les combats ont repris lundi matin entre soldats loyalistes et insurgés dans le sud du Nord-Kivu, après trois jours d'une fragile trêve émaillée d'accrochages dans cette province de l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

"Nous sommes extrêmement préoccupés par la reprise d'affrontements signalés dans la zone de Ngungu, au sud de Sake (à une trentaine de km de Goma, la capitale du Nord-Kivu)", a déclaré à l'AFP Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) à Goma.

Alors que les Forces armées de RDC (FARDC) avaient repris samedi le contrôle de Ngungu, de nouveaux accrochages ont éclaté entre cette localité et Sake, autour des villages de Karuba et Kiroshe. Aucun bilan n'était disponible lundi après-midi.

Ces affrontements rompent une brève accalmie, après de violents combats qui auraient fait la semaine dernière plus d'une centaine de morts selon les FARDC, entre des troupes loyalistes et des soldats insurgés ralliés au général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda.

La Monuc, qui a constaté la poursuite de "mouvements de troupes tout le week-end", est aussi très inquiète des "importants déplacements de populations civiles" signalés à l'ouest et au nord de Goma.

Des "milliers" de nouveaux déplacés s'ajoutent aux quelque 180.000 recensés depuis janvier par l'ONU, dans une province qui en compte désormais plus de 650.000.

A Rutshuru (50 km au nord de Goma), des troupes "nkundistes" ont quitté dimanche soir le quartier général de la Brigade "mixée" Bravo, commandée par un fidèle de Nkunda, en direction des frontières ougandaise et rwandaise où se concentrent déjà d'autres soldats insurgés de la même brigade.

Les brigades "mixées", composées de soldats loyalistes et "nkundistes", ont été déployées fin janvier dans le Nord-Kivu à la suite d'un accord entre Kinshasa et Nkunda après de violents combats dans la même région fin 2006.

Dimanche soir, six journalistes de Radio Colombe, une station locale voisine de ce quartier général, ont été enlevés par les "nkundistes" mais "trois ont pu s'échapper", a affirmé lundi à l'AFP Beguine Uwimana, un des responsables de la radio à Goma.

Les "nkundistes" ont continué ces derniers jours à se regrouper vers Bunagana et Runyoni (frontières de l'est), Kitchanga (nord-Masisi) et autour de Sake, dernier verrou avant Goma, et ville qu'ils avaient brièvement conquise en novembre 2006 avant d'être repoussés par des Casques bleus, selon des sources sécuritaires internationales.

De leur côté, des renforts des FARDC continuaient à arriver dans la région, prenant essentiellement la direction de Masisi et du nord du Rutshuru.

"La situation est encore confuse sur le terrain (...) mais si les FARDC dégarnissent le sud de Rutshuru et la frontière est pour s'engager au fond du Masisi, il y a un risque sérieux de fragiliser Goma et Sake", a estimé un analyste occidental s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Kinshasa a annoncé jeudi dernier l'envoi de brigades "intégrées" (issues du processus national de réforme de l'armée) pour poursuivre la traque des rebelles hutus rwandais sévissant depuis 13 ans dans la région.

Dans un communiqué parvenu lundi à l'AFP, ces derniers, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont une nouvelle fois affirmé que le général Nkunda bénéficiait du "soutien substantiel en hommes et en matériel du régime fasciste de Kigali".

En dépit de la visite à Kinshasa du ministre rwandais des Affaires étrangères Charles Murigande - dont le gouvernement a été longtemps un soutien de Nkunda, considéré comme un protecteur de la minorité tutsie contre les rebelles hutus rwandais - l'escalade se poursuivait sur le terrain, laissant "craindre de gros affrontements à tout moment", selon un responsable sécuritaire de l'ONU en poste dans la région.

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