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LOSAKO
6 novembre 2007

Bemba à Bruxelles: COMBAT FATAL ?

95732Jean-Pierre Bemba a quitté Faro et est depuis quelques jours à Bruxelles où il mobilise les milieux politiques belges et les Congolais de Belgique. Karel De Gucht l’a reçu hier lundi. Il doit aussi être l’hôte du Sénat belge.

Sa situation politique devient difficile à tenir. Il aimerait bien rentrer au pays pour reprendre en mains le MLC menacé d’éclatement et conduire l’opposition au couple Kabila- Gizenga, mais il y a le PGR qui l’attend pour le faire juger. Qui plus est, aucune institution n’a répondu aux revendications sécuritaires posées par l’opposant en exil.

Jean-Pierre Bemba a été reçu hier lundi 5 novembre par le ministre belge des Affaires Etrangères, Karel De Gucht, en qualité d’homme politique et Sénateur congolais. C’est ce qu’a annoncé l’agence Belga qui cite les services de Karel De Gucht. Jean-Pierre, qui est à Bruxelles depuis quelques jours, mobilise le monde politique belge et les milieux congolais de Belgique sur sa situation.

Compte à rebours

Si à partir du lundi 5 novembre, Bemba n’obtient pas une nouvelle autorisation pour justifier son absence à la session du Sénat, son mandat de Sénateur sera menacé. Car, selon le règlement intérieur du Sénat, Jean-Pierre Bemba perdra son mandat en cas d’absence non justifiée à plus d’un quart des séances d’une session plénière. Et les Sénateurs sont en session ordinaire ouverte le 15 septembre pour se refermer le 15 décembre prochain.

Jean-Pierre a-t-il déjà introduit une nouvelle demande ?

C’est ce qu’affirme le SG du MLC, François Mwamba. Une sollicitation du séjour de Bemba au Portugal a été introduite au Sénat pour des raisons de force majeure. Voici donc le Sénat tiraillé entre deux sollicitations. D’un côté, Jean-Pierre Bemba qui tient à conserver son mandat et, de l’autre, le Procureur Général de la République qui cherche à le lui faire ôter. Tshimanga Mukeba a effectué une sortie médiatique en début du week-end pour dénoncer la lenteur observée dans la réponse du Sénat à la demande sur l’invalidation de Bemba. « Dès que le Sénat aura fait son travail, il nous reviendra de faire le nôtre, c’est-à-dire, chercher les infractions, réunir les preuves.. ». Il parlait ainsi de conséquences des affrontements du 22 au 23 mars 2007 ayant mis aux prises les hommes affectés à la garde de Jean-Pierre Bemba et l’armée en plein centre-ville de Kinshasa. C’est en ces termes que le PGR a répondu à un journaliste de radio Top Congo.

On voit donc que si Jean-Pierre Bemba revenait au pays, il sera jugé et condamné. Il n’est pas à exclure qu’il soit déclaré inéligible. Ainsi, Jean-Pierre Bemba serait non partant aux élections générales de 2011. Mais pour y parvenir, il faudrait franchir l’étape de la levée des immunités parlementaires. Une question complexe même si, à priori, une telle motion n’aurait aucun mal à passer en cas de vote, les adversaires de Bemba étant largement majoritaires au Sénat. Lors que l’on écoute les uns et les autres parler, on comprend que le statu quo actuel arrange tout le monde. C’est comme si aucune institution ne voulait aller au-delà.

Un poste pour le perdant

Le 7 novembre, Kabila avait reçu Bemba au palais de la Nation (Checkez la vidéo ci-dessous) pour évoquer l'après-élections. Les deux leaders s'engagaient à ne pas remettre en cause les résultats. Sans doute a- t-il été aussi question des postes que pourraient obtenir le perdant du scrutin et ses partisans.

Volte face

Le Président Kabila avait indiqué au cours de sa conférence de presse du Palais de la Nation du 13 septembre, devenue d’ailleurs une référence, que Bemba avait des problèmes avec la justice et le Sénat. Le Sénat a, il n’y a pas longtemps, renvoyé la balle du côté du Président de la République et du Gouvernement, les seuls en mesure de répondre aux conditions de sécurité posées par l’opposant en exil à Faro. Quant à la communauté internationale, particulièrement l’Union Européenne qui a financé le processus électoral censé ramener la démocratie en RDC, elle se dit gênée de constater que le candidat qui avait engrangé 42% de voix à la présidentielle soit mis à l’écart.

Qui va alors incarner l'opposition parlementaire ?

Aucun doute n'est permis... Jean-Pierre Bemba est le Coordonnateur naturel de l'opposition parlementaire. Pourquoi ? De un, Bemba a obtenu, selon les chiffres publiés par la Commission Electorale Indépendante (CEI), 42% de voix au 2ème tour de la présidentielle du 29 octobre 2006. De deux, son parti le MLC est, à l'issue des élections générales, la 2ème force politique de la RDC. Environ 65 députés nationaux, plus de 100 députés aux provinciales, plus d'une vingtaine de sénateurs, un gouverneur et un vice-gouverneur de province

Si une certaine unanimité se dégage pour reconnaître que l'opposition au couple Kabila- Gizenga devait se construire autour du MLC, les violons, en revanche, sont loin de s'accorder sur la personnalité de Jean-Pierre Bemba pour rassembler les gens. Nombreux sont ceux qui estiment que Igwe a les défauts de ses qualités. On dit de lui qu'il a des conflits interpersonnels avec le Président Kabila dont il contesterait toujours la victoire. Bemba est aussi pris pour un personnage encombrant qui aurait du mal à se mouvoir. Trop de problèmes sécuritaires. Il n'y a pas longtemps, Etienne Tshisekedi, opposant historique à Mobutu et aux Kabila, de père en fils, était rejeté pour les mêmes défauts. Passons. Ceux qui tiennent à tenir Jean-Pierre Bemba à l'écart affirment, sous le couvert de l'anonymat, que François Mwamba, actuel SG du MLC, serait un bon Coordonnateur de l'opposition. Il est jugé beaucoup plus conciliant avec le pouvoir et les occidentaux.

Pourtant, Bemba a exprimé la volonté de regagner le pays et de respecter le pouvoir établi.

Mea culpa tardif ?

Losako/La Prospérité

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Commentaires
A
kabila trouve d'abord les coupables de la mort de ton pere avant de juger bemba,quant tu as assassiné ton père est-ce que bemba etait là.
P
L'opposition congolaise ne gagne rien à avoir un porte parole qui a des conflits interpersonnels avec le chef de l'Etat. Le feuilleton Tshiseki-Mobutu devait servir de leçon: "les éléphants se battent, et c'est le peuple qui paie"! A mon avis,<br /> tout en gardant son attachement à Jean-Pierre Mbemba, le MLC devrait propulser les gens comme Sesanga ou François Mwamba à l'avant plan. Agir autrement, c'est condamner le MLC à suivre les pistes de l'UDPS. Et on sera surpris de se retrouver avec 33 candidats d'une même opposition qui devront faire face à un Kabila devenu leader maximo de l'AMP... La suite vous pouvez la déviner.<br /> Pops
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