Compte à rebours: Le procureur général demande la levée de l'immunité parlementaire de Bemba
Le procureur général de la République démocratique du Congo (RDC), Tshimanga
Muteba, a déclaré dimanche qu'il attendait la réponse du Sénat sur sa demande de
la levée de l'immunité parlementaire du sénateur et président du Mouvement de
Libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, a rapporté dimanche la radio Top
Congo.
Le procurueur a fait cette demande pour déclencher le processus
judiciaire contre M. Bemba, en séjour depuis avril dernier au Portugal. Le
deuxième délai que le Sénat congolais a accordé à M. Bemba pour son séjour a
expiré dimanche.
A une question sur la lenteur observée dans la réponse
du Sénat, le procureur général a dit que "dès que le Sénat aura fait son
travail, il nous reviendra de faire le nôtre c'est-à-dire chercher les
infractions, réunir les preuves..".
Pour sa part, le secrétaire général
du MLC, François Mwamba, a indiqué le même jour que M. Bemba aurait sollicité de
nouveau au Sénat une prolongation de son séjour au Portugal "pour des raisons de
force majeure".
M. Mwamba, qui a conseillé la sagesse pour le règlement
de la question de J.P. Bemba, a réitéré que le problème du président du MLC est
un problème politique qui nécessite également une solution politique.
"Le président du MLC a quitté le pays dans un blindé, il faudra qu'il
revienne au pays au grand jour", a-t-il souligné M. Mwamba, ajoutant qu'il
revient au Chef de l'Etat de faciliter ce retour avec d'autres intervenants dont
la justice et le Sénat.
En séjour au Portugal avec l'autorisation du
Sénat à la suite des affrontements meurtriers à Kinshasa du 22 et 23 mars entre
ses gardes et les éléments des FARDC (Forces armées congolaises), M. Bemba avait
exprimé la volonté de regagner le pays et de respecter les institutions établies
tout en exigeant des garanties sécuritaires de la part du président Joseph
Kabila.
Le président Kabila avait indiqué précédemment que M. Bemba
avait des problèmes avec la justice et le Sénat et non avec lui.
A partir du 15 septembre et jusqu'au 15 décembre, durée de l'actuelle session du
parlement, les absences de M. Bemba seront comptées, à moins qu'il obtienne une
nouvelle autorisation d'absence de la chambre haute.
Selon le règlement
intérieur du Sénat, il perdra automatiquement son mandat en cas d'absence non
justifiée à plus d'un quart des séances d'une session plénière. Le président du
Sénat congolais, Léon Kengo wa Dondo, a affirmé le mois dernier à quelques
journalistes belges que M. Bemba avait sollicité et obtenu une nouvelle
prolongation de son autorisation de sortie du territoire, tout en évoquant un
possible retour à Kinshasa "début novembre".
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