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LOSAKO
14 mars 2008

Nouvelle tuerie au Nord-Kivu, où le cessez-le-feu est bafoué tous les jours

soldatssSept civils ont été tués et six autres blessés dans la nuit de mardi à mercredi au cours de l'attaque de leur village du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo) où le cessez-le-feu décrété fin janvier est régulièrement violé, selon l'ONU.

"Sept personnes ont été tuées et six blessées par balles dans la nuit du 11 au 12 mars à Kibabi", un village situé à une cinquantaine de kilomètres de la capitale provinciale, Goma, a déclaré à l'AFP le porte-parole militaire de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich.

"Il y a deux enfants, âgés de 7 et 15 ans, parmi les blessés", a-t-il ajouté, précisant que des témoignages d'habitants attribuaient cette tuerie à des miliciens locaux "Maï Maï des Pareco" (Patriotes résistants congolais).

Le chef de groupement de Kibabi (administrateur local) Ngedo Muhabura, joint au téléphone par l'AFP, a confirmé que le bilan était "d'au moins sept morts", mais qu'il pourrait être plus élevé.

"Il y a huit personnes qui sont portées disparues dans le village. On ne sait pas si elles ont fui ou si elles ont été tuées", a-t-il expliqué, précisant que les recherches se poursuivaient autour du village, dont certains habitants ont fui après l'attaque.

"Ce sont des combattants des Pareco qui ont tué la population de Kibabi. C'était dans la nuit. Nous ignorons pourquoi ils ont fait ça. Mais souvent, ils accusent la population d'être de connivence avec le CNDP", le Congrès national de la défense du peuple du chef rebelle tutsi rwandais Laurent Nkunda, selon M. Muhabura.

Joint par l'AFP, le porte-parole des Pareco, Sendugu Museveni, a nié l'implication de son mouvement dans ce massacre: "Le Pareco n'a rien à voir avec ça. Nous ne contrôlons pas cette zone (de Kibabi), qui est sous le contrôle du CNDP", a-t-il affirmé.

La Monuc a annoncé l'ouverture d'une enquête.

Cette tuerie intervient moins de deux mois après le massacre d'au moins 30 civils dans des villages du Nord-Kivu situés dans le territoire de Masisi, non loin de Kibabi, qu'une enquête de la Monuc a attribué à des éléments du CNDP.

A l'époque, CNDP et Pareco - des groupes ennemis - s'étaient mutuellement accusés de ces violences.

Depuis début 2008, les accrochages se poursuivent au Nord-Kivu, en violation des "actes d'engagement" (dont un cessez-le-feu immédiat) signés le 23 janvier à Goma par tous les belligérants congolais des Nord et Sud-Kivu, dont les Pareco et le CNDP.

Les actes d'engagement - le même pour chacune des provinces - prévoient un retrait progressif de tous les belligérants des lignes de front (soit plus de 4.000 éléments du CNDP et plusieurs milliers de combattants issus de différents groupes Maï Maï au Nord-Kivu) et leur démobilisation.

Mais le processus de paix patine et chaque jour, des incidents (liés le plus souvent à des vols de bétail) ou des combats meurtriers (plus rares) sont signalés par l'ONU ou par des habitants.

Outre le processus "Amani" (paix en swahili) qui concerne les groupes armés congolais, Kinshasa tâche, avec le soutien de l'ONU, de mettre en oeuvre un plan visant à neutraliser les rebelles hutus rwandais présents dans l'Est.

Ces dernières semaines, un regain d'activité de ces rebelles étrangers a été observé dans les Kivu, où des affrontements les ont opposé à des milices congolaises, dont les Pareco dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu) où plus de 700 familles ont fui leurs foyers ces derniers jours.

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