Compte à rebours
Gizenga est au plus mal. L’Opposition l’accule, faute de résultat sur
terrain. Une motion en interpellation introduite au Bureau de
l’Assemblée nationale a été jugée recevable. Le grief n’est
vraisemblablement pas seulement de l’apanage de l’Opposition car les
parlementaires de la Majorité ne peuvent renier la gravité de la
situation que vit le Congo profond d’où ils reviennent des vacances
parlementaires.
Et pourtant, Gizenga a tout avec lui pour s’offrir une sortie
honorable : son âge est une excuse qu’il peut brandir pour céder la
primature à quelqu’un de plus souple et dynamique. Il n’a qu’à négocier
son départ dans le secret des dieux et annoncer sa démission dans
l’honneur. Le mythe Gizenga n’a pas tenu ses promesses, et pourtant, le
temps court. Trois ans, le temps qu’il faut mettre pour commencer
quelque chose s’effrite comme un souffle. Trois ans c’est comme le jour
d’hier. Il passe vite et ne donne pas au pouvoir un argument qu’il peut
tenir en main pour se présenter devant le souverain primaire en 2011.
Le Révélateur