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LOSAKO
30 avril 2008

RDCongo: la CPI annonce un mandat d'arrêt contre un milicien, pression sur Kinshasa

127889La Cour pénale internationale (CPI) a accentué sa pression sur la République démocratique du Congo (RDC) en révélant mardi qu'elle avait lancé un mandat d'arrêt contre un quatrième chef de milice, Bosco Ntaganda, accusé d'enrôlement d'enfants dans les conflits dans la province orientale de l'Ituri.

"Nous comptons sur toutes les autorités nationales et acteurs concernés pour contribuer à son arrestation et le remettre à la Cour", dit le procureur Luis Moreno-Ocampo dans un communiqué.

Le mandat d'arrêt contre Bosco Ntaganda, 35 ans, a été lancé le 22 août 2006 et transmis à Kinshasa, sans aboutir à une arrestation, malgré des informations précises sur les lieux où il se trouve.

Lundi, plus d'un an et demi après, les scellés ont donc été levés pour "accroître la pression" et obtenir une avancée dans le dossier, a indiqué une source proche du dossier.

Le secret de certains mandats d'arrêt est une mesure pratiquée régulièrement par les tribunaux internationaux. Il permet en théorie de faciliter l'arrestation de suspects qui ne se savent pas recherchés.

En levant le secret du mandat contre M. Ntaganda, le procureur met publiquement les autorités de RDC face à leurs responsabilités. La CPI ne dispose pas de force de police ou de gendarmerie pouvant procéder à des arrestations, et dépend des autorités nationales. Le procureur a lancé quatre mandats d'arrêt rendus publics en RDC.

Trois Congolais ont été arrêtés et transférés à La Haye: Thomas Lubanga, le 17 mars 2006, Germain Katanga, le 18 octobre 2007 et Mathieu Ngudjolo Chui, le 7 février 2008.

Les quatre suspects ont été impliqués, selon le procureur, dans des crimes de guerre commis en Ituri, région aux importantes ressources naturelles, où selon des ONG, les affrontements et les violences entre milices ont fait 60.000 victimes depuis 1999.

Le procès de Thomas Lubanga, ancien président de l'Union des patriotes congolais (UPC), doit déb125678uter le 23 juin. Il est accusé d'enrôlement d'enfants au sein des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), la milice de l'ethnie "hema" de l'UPC. Ces enfants étaient ensuite engagés dans des conflits armés.

Selon le procureur, Bosco Ntaganda était un de ses subordonnés directs en tant qu'ancien chef adjoint de l'état-major général des FPLC.

La chambre qui a délivré le mandat d'arrêt a estimé qu'il y avait des motifs "de croire que, entre juillet 2002 et fin décembre 2003, M. Ntaganda avait joué un rôle essentiel dans l'enrôlement et la conscription d'enfants âgés de moins de quinze ans dans les FPLC et dans leur utilisation aux fins de les faire participer activement à des hostilités".

Selon des informations concordantes recueillies à Kinshasa, durant cette période, ses hommes se sont également livrés à des massacres à Songolo, tuant maison par maison des civils de la communauté lendu.

Ntaganda aurait également participé à des violences et des meurtres contre une centaine de lendus et d'opposants à l'UPC à Bunia, capitale de l'Ituri.

Des enquêteurs onusiens le suspectent d'être impliqué dans l'assassinat d'un Kenyan travaillant pour l'ONU en janvier 2002 et dans l'enlèvement, la même année, d'un Marocain. Enfin, il aurait ordonné des tirs contre des Casques bleus déployés dans la région.

Il est aujourd'hui "chef d'état-major général" de l'Armée nationale congolaise (ANC), la branche armée du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), un groupe armé en activité au Nord-Kivu dans l'est de la RDC aux ordres du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda. Il serait actuellement dans la région de Masisi.

La CPI suspecte le CNDP de crimes sexuels "d'une cruauté indescriptible", à l'instar des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), de groupes armés locaux et certains membres de l'armée régulière.

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