La plénière du mercredi 25 mars : l’incertitude
Le rendez-vous à mercredi 25 mars à l’Assemblée nationale risque de ne pas avoir lieu. Décidée par la Conférence des présidents, cette plénière pourrait être décalée de 24 heures. La raison ? L’arrivée du président français, Nicolas Sarkozy, et le climat morose qui prévaut encore au sein de la Chambre basse.
Lors de la Conférence des présidents à l’Assemblée nationale, il a été décidé que la prochaine séance plénière ait lieu le mercredi 25 mars.
A l’ordre du jour, figurent bien sûr la « question de la démission » du président de l’Assemblée nationale, le renouvellement du bureau. Mais également la double motion d’interpellation à l’endroit du Premier ministre sur la situation générale du pays et l’absence du gouvernement lors de la séance d’ouverture de la présente session parlementaire.
Cependant, à 24 heures de cette plénière, il n’est pas certain que cette plénière puisse avoir lieu. La première raison avancée, c’est qu’ au sein de l’Alliance de la majorité présidentielle, AMP, il est question de mettre certaines choses au point. Aussi, nombreux sont ceux qui souhaitent que la plénière soit reportée à une date ultérieure.
Or, cette décision ayant été prise par la Conférence des présidents, il n’y a que cette instance qui est habilitée à accéder ou pas à cette demande. Aucune décision contraire n’était encore tombée jusque là. La plénière est fixée toujours mercredi à partir de 9h00’
Le discours académique de Sarkozy
La deuxième raison est liée à l’arrivée du président français, Nicolas Sarkozy, à Kinshasa, en visite de travail de quelques heures. Il est attendu le 26 mars.
Au cours de son séjour dans la capitale congolaise, le programme initial prévoyait qu’il prononce un discours académique au Parlement, devant le Congrès. C’est-à-dire, l’Assemblée nationale et le Sénat réunis.
Mais à en croire les dernières supputations, ce programme subirait de changement. Le président français ne s’adresserait plus devant le Congrès, mais irait au Sénat pour parler de la coopération entre la France et la République démocratique du Congo. Mais surtout s’attarder sur le «Plan Sarkozy » qui a soulevé de la désapprobation dans la communauté congolaise, tant au Congo qu’à l’étranger. Une marche pacifique de protestation avait d’ailleurs été organisée les 13 et 14 février à Paris. A cet effet, le président français avait préalablement apporté des précisions, dans une interview accordée à la presse congolaise, sur les propos qu’il avait tenus lors de l’échange de vœux avec des ambassadeurs accrédités en France.
Il s’appesantirait certainement sur son schéma visant à apporter la paix, la sécurité, la stabilité et relancer le développement dans la région des Grands Lacs. C’est-à-dire, comment pense-t-il réaliser « le partage des ressources congolaises » avec les pays voisins.
Ce changement de dernières minutes, vous conviendriez avec nous, serait dû à la situation tumultueuse qui prévaut au sein de l’Assemblée nationale. Pour éviter certaines interprétations sélectives susceptibles d’engendrer d’autres frustrations tant le bras de fer « AMP- Kamerhe» se poursuivrait, le président français ne s’adresserait qu’aux sénateurs.
Qu’à cela ne tienne. Dans les coulisses de l’Assemblée nationale, on ne voudrait pas du tout rater une telle belle occasion. Si jamais ce changement intervenait, l’on envisage que la plénière soit reportée à jeudi. Ce qui permettra aux députés de constituer une délégation qui rendrait des civilités au chef de l’Etat français.
Mais selon le député Roger Lumbala, président du Groupe parlementaire ODR, dans une déclaration à Radio Okapi, un mémorandum sur la situation générale du pays a été initiée par lui. Aussi, sera-t-il question de le remettre au président français.
Comme on peut le constater, les esprits ne se sont pas encore calmés au sein de l’Assemblée nationale. Une situation qui risque de perturber fortement le programme du séjour du chef de l’Etat français. Mais également le cours normal de la présente session parlementaire. Le Potentiel