Lambert Mende: « Nicolas Sarkozy s'adressera au Sénat congolais »... Ruses kabilistes qui courcircuitent la chambre basse !

Le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende a confirmé l’arrivée du président français ce jeudi à Kinshasa. Nicolas Sarcozy s’adressera, à cette occasion, au Sénat congolais, devant l’ensemble des parlementaires, des membres du gouvernement, des cours et tribunaux ainsi que les représentants des forces vives du Pays.

Nicolas Sarkozy qui arrive à Kinshasa ce jeudi s’adressera au Sénat congolais. Cela change ce qui avait été dit auparavant. Il était entendu que le président français s’adresserait au parlement congolais réuni en Congrès.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga a rappelé à l’opinion en expliquant que la rencontre de Sarkozy avec le Sénat entre dans le cadre de la réciprocité. On se souvient que lors de son dernier voyage en France, Joseph Kabila avait été reçu au Sénat français. Il est normal qu’il conduise, lui aussi, son collègue français au Sénat congolais.

Pour Lambert Mende Omalanga, c’est une satisfaction de voir l’évolution des relations entre la RDC et la France : « la France est un pays ami, qui a montré son amitié tout au long des conflits qui nous ont été imposés à l’Est du pays, par le soutien constant en opposition, notamment au conseil de sécurité des Nations Unies. Voir ses relations s’affermir par la visite du président Nicolas Sarkozy est un bon augure pour l’avenir des relations de coopération, notamment en matière de reconstruction et des infrastructures entre notre pays et la France d’abord, mais d’une manière générale, l’Europe, dont on sait qu’elle dispose quand même de certaines capacités, d’une certaine expérience dans le soutien à des économies qui doivent redécoller, comme la nôtre. »

Dans les milieux de l’opposition parlementaire, on ne va pas avaler cette décision qui ressemble à un désaveu sinon à un sabotage de l’Assemblée nationale. Sans aucun doute, l’opposition va lire cette décision protocolaire à la lumière des événements en cours dans la chambre basse où plus de trois quarts des membres du bureau ont démissionné et où le président du bureau est en délicatesse avec la majorité au pouvoir.