Petit à petit... Kamerhe deviendra vital !

Salon Congo du Grand hôtel Kinshasa, vendredi 30 octobre 2009. Dans l’attente du début de la cérémonie de présentation du livre du gouverneur de la BCC, le gotha politico-diplomatico-médiatique présent en cette salle est soudain comme secoué par l’entrée de... Vital Kamerhe.

C’est tout le monde ou presque qui cherche à serrer la main à l’ex-speaker de la Chambre. Avant de s’asseoir, l’élu de Bukavu prendra une espèce de «bain de foule» sur fond d’accolade par-ci et de poignée de mains par-là. La même bonhomie et le même entrain. Si l’imperium l’a quitté, la vitalité, elle, ne l’a pas lâché. Sacré Vital!.

Tout se passe comme si délesté d’honneurs et de salamalecs officiels-généralement factices-Vital Kamerhe est gratifié de considérations-spontanées et donc authentiques. Un capital sympathie à faire pâlir d’envie nombre d’anciens chefs de corps ou d’anciens ministres qui ont bien de mal à survivre politiquement aux lambris du pouvoir.

Difficile, dans ces conditions, de conjuguer irrémédiablement l’ex-enfant terrible du PPRD au passé. Loin d’être un has been, Vital Kamerhe dispose, à l’évidence, de l’aura, cette ressource si essentielle en politique pour rebondir. Il y a chez cet à peine quinqua comme un aimant qui fait qu’il attire indistinctement les gens de son bord comme ceux d’autres chapelles. L’effet Kamerhe existe bel et bien. Le firmament des aléas politiques n’a pas eu raison de l’étoile Kamerhe qui continue à briller.

A l’évidence, la ferme dans une des arrière-cours de Kinshasa où l’homme se retranche ou Johannesburg où résident son épouse et une partie de sa famille ne sont ni Canossa , ni Waterloo pour l’ancien président de l’Assemblée nationale. Vital Kamerhe est donc en réserve de la République. Homme-ressource, il sait que les opportunités, mieux les nécessités pour revenir sur le devant de la scène ne sauraient manquer longtemps. Comme un athlète attendant que l’arbitre donne le go, l’ex speaker de la Chambre a ses pieds bien calés dans le starting block.

Reste que s’il a un charisme certain et un bagou qui se décline dans toutes les grandes langues du pays, Vital Kamerhe ne peut faire l’économie d’un zeste d’autocritique. Question d’éviter, à l’avenir, de faire la part trop belle à ses états d’âme, ses propres susceptibilités-quoi que légitimes-dans la lecture du jeu politique. Davantage de réalisme conférerait à l’élu de Bukavu une valeur ajoutée supplémentaire. N’importe comment, on n’a pas fini de parler de Kamerhe.

Comments

[noble]

je salue l'homme qui pu dire non a joseph kabila