Des commandos rwando-congolais appuyés par la Monuc(et les belges)sont envoyés à Dongo pour neutraliser les Patriotes-Résistants
Des commandos du CNDP (milice rwandaise) et de l'armée de la République démocratique du Congo (FARDC), formés par des instructeurs belges et appuyés par la Monuc, ont été envoyés dans la région de Dongo, dans le nord-ouest, pour tenter de mettre fin à la revolte des Patriotes-Résistants de Dongo et aux violences qui ont éclaté fin octobre, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
Un bataillon commando d'environ 600 hommes, formés par des instructeurs belges et normalement stationné à Kindu, dans la province du Maniema (est), est arrivé dans l'Equateur (nord-ouest) à Gemena, une localité située à 150 km au nord-est de Dongo, selon une source diplomatique.
Cette unité doit renforcer les quelque 1.000 hommes de la police nationale congolaise (PNC) et 500 soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) et du CNDP (milice rwandaise de Bosco Ntaganda recherché par la CPI que Kabila refuse de transferer..) déjà envoyés dans la région de Gemena, située à 350 km au nord de Mbandaka, chef-lieu de l'Equateur.
Toutes ces forces ont pour mission de mettre fin à une situation confuse et menaçante des Patriotes-Résistants de Dongo et aux violences qui ont débuté les 29 et 30 octobre à Dongo, où des membres de la tribu Lobala (aussi appelés Enyele), auxquels se sont joints depuis d'anciens militaires, ont attaqué la tribu des Bomboma avant de s'en prendre à d'autres villages de la région, très isolée et difficile d'accès, couverte par la forêt équatoriale et des marécages.
Ces violences ont fait au moins une centaine de tués, essentiellement à Dongo, à coups de machettes ou par armes à feu, ou bien sont morts noyés en traversant le fleuve Oubangi, qui marque la frontière avec le Congo-Brazzaville.
Elles ont aussi provoqué la fuite de plus de 95.000 personnes, dont 57.000, selon les derniers chiffres du HCR, se sont réfugiées au Congo voisin.
Les commandos congolais envoyés dans l'Equateur ont été formés jusqu'à mi-octobre par une soixantaine d'instructeurs belges dans le cadre d'un accord signé entre la Belgique et l'ex-Zaïre, son ancienne colonie.
Selon une source militaire occidentale, l'envoi de cette unité a été décidée récemment et son transfert jusqu'en Equateur s'est fait par voie aérienne. Aucun instructeur belge n'a été envoyé avec le bataillon, a-t-on précisé de même source.
Un communiqué des Patriotes-Résistants de Dongo (une localité de la province d'Equateur, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des troubles ethniques) intitulé "Mise en garde au gouvernement belge: Bruxelles préparerait l'envoi des troupes belges en RDC au secours de Kabila", circule depuis mardi, notamment sur internet.
La Mission de l'ONU en RDC (Monuc) doit envoyer de son côté environ 120 policiers pour soutenir la PNC dans ses opérations de sécurisation.
Une centaine de Casques bleux ghanéens ont également été dépêchés à Gemena, où a été mise en place une cellule d'opération conjointe PNC/CNDP/FARDC/Monuc.
Enfin, deux hélicoptères de combat de la Monuc vont être redéployés de l'Ituri (nord-est) à Gemena.
Evalué à une centaine de membres fin octobre, avant qu'il ne soit rejoint par d'anciens militaires ex. FAZ, le groupe d'insurgés Lobala, en conflit depuis de nombreuses années avec les Bomboma au sujet de la gestion d'étangs piscicoles, serait sous l'influence d'un féticheur nommé Udjani Mangbama.
Selon une source proche des «patriotes-résistants» de Dongo que d’aucuns appèlent désormais les «Patriotes-Résistants Congolais», la ville de Libenge située à quelques encablures de la République Centrafricaine – et à une centaine de kilomètres de Gemena - aurait été investie dans les premières heures depuis vendredi 4 décembre 2009.
Selon la même source, les «patriotes-résistants» auraient arraisonné un bateau à bord duquel se trouvaient plusieurs tonnes d’armes et de munitions. Les documents de bord renseigneraient que le «navire» appartiendrait à la présidence de la RD Congo.
Dans la nuit de vendredi à samedi, ces hommes ont attaqué des éléments gouvernementaux près de Dongo, selon la Monuc, qui n'avait pas d'informations sur le bilan des ces accrochages. O.M... مُجاهِدون du Peuple