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LOSAKO
11 décembre 2009

Qui protège Joseph Kabila ? Dadis Camara à coté, c'est un enfant de chœur !

dadis_kabila......................................................................................................

Il y a peu, le capitaine Moussa "Dadis" Camara, le chef de la junte au pouvoir en Guinée- Conakry, a été condamné par la terre entière pour avoir fait massacrer 157 de ses concitoyens, selon les organisations de défense des droits de l’homme. La France de Nicolas Sarkozy et l’Amérique de Barack Obama ont "conseillé" au dirigeant guinéen de quitter le pouvoir. En janvier 2007 et en février et mars 2008 des éléments de la garde présidentielle de Joseph Kabila ont massacré plus de 300 adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo. La "communauté internationale" est restée aphone.

Pour reconditionner ses hommes et former des nouvelles recrues, "Dadis" a fait appel aux instructeurs sud-africains. L’information suscita un tollé général au sein de la très nébuleuse "communauté internationale" particulièrement en France, en Grande-Bretagne et aux USA. C’est à peine, si cette même communauté internationale n’applaudit pas la tentative d’assassinat dont a été l’objet le dirigeant guinéen.

kin_feuLe 20 août 2006, entre les deux tours de l’élection présidentielle, le président sortant Joseph Kabila faisait pilonner la résidence de son challenger Jean-Pierre Bemba. Celui-ci y recevait pas moins de 14 ambassadeurs des Etats membres du CIAT (Comité international d’accompagnement de la transition) en ce compris, le patron de la Monuc d’alors en RD Congo, William Lacy Swing, l’Américain. Et ce au vu et au su des troupes européennes (Eufor). Aucune condamnation des Etats concernés pour cet acte à la limite d’une déclaration de guerre. Certains observateurs d’ironiser qu’en venant au Congo, les soldats européens ont été "formatés" à l’idée que l’ennemi s’appelait Bemba et non Kabila.

En janvier 2007 et février et mars 2008, des éléments de la garde présidentielle de Kabila et quelques policiers appartenant au "bataillon Simba" décimèrent, au total, plus de 300 adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo dans le Bas-Congo. Motif invoqué : "Rétablissement de l’autorité de l’Etat". Des faits confirmés par des enquêteurs de la Monuc. Aucune protestation n’a été entendue. Ni de la Belgique, ni de la France et moins encore les Etats-Unis d’Amérique. On le sait, plusieurs entreprises de certains pays occidentaux tireraient des profits substantiels "grâce" au chaos qui règne dans la partie orientale de la RD Congo. La société française Areva n’a-t-elle pas signé un important contrat en matière uranifère?

kivu_awate91A l’Est de la RD Congo, lors des combats contre le CNDP de Laurent Nkunda, à nouveau, les FARDC se sont illustrés par des viols des femmes, des fillettes et même des hommes sans mettre la même hargne à combattre les hommes du chef milicien. Bien sûr, on s’en est ému, la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton, herself, en a fait mention lors de sa visite à Goma. A ce jour, aucune condamnation n’est intervenue, aucun responsable militaire n’a été interpelé et aucun soldat arrêté pour viol. Pire, "Joseph" assure une totale impunité au "général" Bosco Ntaganda alias "Terminator" suspecté d’implication dans plusieurs exactions infligées à la population. Le président de la Cour pénale internationale est venu à Kinshasa quasiment pour supplier le "raïs" de livrer son "protégé" à la Justice internationale.

Malgré la présence de la Monuc, malgré l’intervention de l’armée rwandaise, les massacres, les viols et les tueries continuent à être perpétrés sans aucune indignation de la part de la communauté internationale. Pourtant, d’après Philip Alston, le Rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, qui a visité la RD Congo en octobre dernier, le bilan des opérations militaires conjointes, Fardc et Armée rwandaise, est «catastrophique» au plan humain.

doss_kouch_awate54En novembre dernier, le représentant de la RD Congo auprès des Nations Unies, Ileka Atoki, a été chargé de signifier aux autorités onusiennes la volonté de son pays de voir la Mission de l’Onu au Congo commencer un retrait progressif de ses troupes. En clair, "Joseph" exercerait de pressions pour voir partir ses protecteurs d’hier. L’Onu, elle, résiste et souhaite transformer sa mission.

C’est sur ces entrefaîtes que sont survenus les événements de Dongo. Dans son point de presse mercredi 9 décembre, le patron de la Monuc, le Britanique Alan Doss, avec le zèle de celui qui défend son bifsteak, a prévenu : «Nous renforçons notre présence à Gemena pour décourager toute aventure.» Le positionnement de 16 chars, de deux hélicoptères de combat confirment les propos du chef de la Monuc. Est-ce pour rétablir l’ordre sur une partie du territoire congolais ou pour sauver le "raïs" congolais du naufrage ?

Que conclure sinon que les Etats n’ont que des intérêts. Et que la diabolisation du guinéen Moussa Dadis Camara par certains membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies surprend au regard de la "protection" injustifiée dont bénéficie l'imposteur Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila. Et pourtant, à y regarder de près, "Dadis" n’est ni meilleur ni pire que le "raïs" congolais. Deux poids, deux mesures ?

O.M/Jacky Mopipi

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