Magistrature: 4 juges arrêtés et condamnés en procédure de flagrance !
Les inciviques n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, puisque la machine répressive est d’ores et déjà en marche. En témoigne l’arrestation et la condamnation des 4 juges en procédure de flagrance le mercredi à vendredi dernier. Il s’agit de ceux-là mêmes qui ont la mission de mettre hors d’état de nuire les délinquants. Ainsi, Katombe Mbaya, juge du Tribunal de Grande Instance de Matadi est aux arrêts pour avoir administré des coups à une femme.
A Inkisi, le magistrat Jean-Claude Babole est au frais pour viol d’une mineure de 14 ans. A Kolwezi, ville cuprifère du Katanga, le Parquet général près la Cour d’Appel de cette province a arrêté le mercredi 26 août 2009, le premier substitut du Procureur de la République, M. Alain Matuk Yav. Il est mis à sa charge le détournement de plus de 8 mille dollars américains. Ce montant, a-t-on appris, était destiné à l’indemnisation d’une veuve résidant dans la même ville. Actuellement, Yav est incarcéré à la prison centrale de Kasapa, à Lubumbashi. A Bunia, par contre, un autre juge accusé de viol d’une prévenue est en cavale. La traque est organisée par les services compétents. Le souhait dans l’opinion serait qu’il soit rattrapé pour servir d’exemple aux potentiels magistrats délinquants. D’ailleurs, à ce propos, le Procureur Général de la République, Flory Kabange Numbi, a fait savoir qu’il est aux affaires pour changer les choses. Parallèlement, le PGR lance une sommation à tous les magistrats qui ont touché les indemnités de voyage de rejoindre leurs postes d’affection.
Faute pour eux de s’y soumettre endéans une semaine, il promet d’appliquer la procédure de démission conformément à l’article 45 du statut des magistrats. Cet avertissement vaut son pesant d’or. Ironie du sort. Ceux qui sont censés arrêter et condamner les inciviques sont eux-mêmes tombés dans le filet de la justice. Cela pour dire que la tolérance zéro n’est pas un vain mot, contrairement à ce que d’aucuns voudraient bien le faire croire. Le cas des 4 juges arrêtés et condamnés en procédure de flagrance depuis le mercredi à vendredi dernier est une illustration éloquente d’un véritable changement qui s’opère dans la magistrature sur impulsion du Procureur Général de la République, M. Floribert Kabange Numbi.
Il ressort des informations parvenues à La Prospérité que M. Katombe Mbaya, juge du Tribunal de Grande Instance de Matadi, dans le Bas-Congo, a été arrêté pour avoir administré des coups à une femme. Non loin de Mbanza-Ngungu, précisément à Inkisi, toujours dans le Bas-Congo, c’est le magistrat Jean-Claude Babole qui est aux arrêts. Il est poursuivi pour viol d’une fille mineure de 14 ans. Un autre coup de filet important signalé, c’est au Katanga. Le Parquet général près la Cour d’Appel de cette province a mis la main, le mercredi 26 août 2009, sur le Substitut du Procureur de la République de la ville cuprifère de Kolwezi. Il lui est reproché le détournement de 8 mille dollars américains. Cette bagatelle somme devait servir à indemniser une veuve de cette ville. Actuellement, l’homme croupi à la prison centrale de Kasapa, à Lubumbashi, où il regrette son acte. Par contre, à Bunia, en Province Oriental, un autre juge est accusé de viol d’une prévenue. En cavale, il est recherché par les services spécialisés. Le souhait de plusieurs serait qu’il soit vite capturé pour qu’il réponde de ses agissements anti-sociaux.
Il faut dire que dans le cadre de la tolérance zéro, le Procureur Général de la République, M. Flory Kabange Numbi, a déjà fait savoir que sa présence à la tête de cette institution, c’est pour changer les choses à tous les niveaux. Des magistrats sommés de rejoindre leurs postes d’affectation Ils sont nombreux à traîner les pieds à Kinshasa, alors qu’ils ont déjà touché leur indemnité de voyage pour rejoindre leurs postes d’affectation. Il s’agit de nouveaux chefs d’office des Parquets, procureurs généraux près les cours d’appel, procureurs de la République près les tribunaux de grande instance et premiers substituts-chefs des parquets secondaires.
Sans aller par le dos de la cuillère, le PGR les a sommés de s’exécuter endéans une semaine. Faute pour eux de le faire, Flory Numbi prévient de recourir à la procédure de démission prévue à l’article 45 du statut des magistrats. Cette disposition précise : Est considéré démissionnaire d’office, le magistrat nommé ou promu et qui a prêté serment et qui ne s’est pas conformé à l’ordre écrit d’entrer en fonction. A bon entendeur, salut ! La Prospérité